Le Procureur Général près la Cour de cassation, Flory Kabange Numbi a demandé à la police d’enquêter sur les allégations d’incitation à la haine contenues dans la plainte de Jean Ngoy Lufuluabo et Donatien Milemba visant l’opposant Martin Fayulu qui, à son retour dimanche à Kinshasa, a appelé lors d’un grand rassemblement à la place Sainte Thérèse de N’djili, à la démission du président Félix Tshisekedi.

La correspondance du PG a été adressée lundi 29 avril 2019 au commissaire général adjoint de la police nationale congolaise chargé de la police judiciaire pour investigations afin de lui faire rapport.

” Je vous transmets sous ce couvert, pour investigations et rapport me faire, cotées de 1 à 19, une copie certifiée conforme de la lettre plainte n°051/JCN/2019 du 1 février 2019 et ses annexes m’adressées par Monsieur Jean Claude Ngoy Lufuluabo et consorts ayant trait trait de l’objet en marge “.

A l’origine de cette action, deux plaignants originaires de l’espace Kasaï. Jean Claude Ngoy Lufuluabo et Donatien Malemba Lwa Bingi, se faisant passer pour les représentants de la communauté Luba, accusent l’ex candidat Lamuka à la présidentielle passée, d’incitation à la haine éthnique, de massacres des baluba, de pillages, d’atteinte aux droits garantis, de crime de génocide et de crimes contre l’humanité.

Les deux plaignants prétendent agir au nom des victimes et ayant-droits des victimes défuntes. Dans leur plainte, ils rappellent que des attaques organisées, planifiées et des crimes prémedités ont endeuillé, lors des élections, plusieurs familles Luba dans les quartiers à forte concentration des Bayaka. Il s’agit des quartiers Kimanseke, camp Luka et Mikondo à Kinshasa. A Kikwit, il a été établi les mêmes faits, assurent-ils.

Ils ajoutent que lors de ces meetings de Fayulu : on criait ”Baluba bayibi victoire ya Fayulu”-entendez les luba ont volé la victoire de Fayulu ou ”Mieux vaut cohabiter avec le serpent qu’avec les Baluba”.

Pour Lufuluabo et Malemba, Martin Fayulu en sa qualité de porte-parole de Lamuka et représentant des sociétaires de cette organisation qui a laissé libre court aux crimes devra être reconnu responsable, auteur intellectuel, politique et complice des auteurs des crimes de génocide des Baluba.

Ils lui reprochent de n’avoir rien fait pendant ses meetings de campagne pour stopper cet élan de haine et de violence envers la communauté Luba.

Landry Amisi