Soucieuse d’être indépendante dans un pays où la jeunesse n’a pas vraiment sa place, Vasitha Kabeya, jeune étudiante de l’Université Protestante au Congo (UPC), a récemment lancé une entreprise dénommée Mod’art. Elle nous en parle à travers un entretien à bâtons rompus accordé à Ouraganfm.com.
Pouvez-vous vous présenter à nos internautes?
Je suis Vasitha Kabeya, étudiante à l’Université Protestante au Congo (UPC), en première année de licence, Economie de développement et je suis troisième d’une famille de six enfants. Je suis également l’initiatrice de l’entreprise Mod’art.
C’est quoi Mod’art exactement ?
Mod’art est une agence multiservice. Nous sommes dans le domaine de formation de mannequins, la décoration, l’hôtellerie et le service traiteur mais nous mettons aussi en relation les personnages publicitaires avec les maisons de communication.
Qu’est-ce qui vous a motivé pour pouvoir lancer cette entreprise?
Il y a pas eu de véritable motivation car Mod’art est juste le fruit d’une simple idée qui a enfin pris corps avec le soutien de certains amis et de nos parents. Ces derniers ont tout d’abord contribué idéalement avant autre chose.
Avez-vous pensé à la concurrence qui existe sur le marché Kinois avant de vous lancer ?
En créant cette agence, nous n’y avons pas pensé car jusqu’à présent, nous n’avons pas entendu qu’il existait déjà une autre agence qui est dans le même domaine d’activités que nous . Et même si cette conncurence existait, nous pouvons affirmer qu’elle n’a pas encore pris l’ampleur nécessaire.
Est-ce qu’on peut déjà parler d’un éveil de conscience de la part de la jeunesse congolaise jadis qualifiée d’attentiste ?
Justement, vouloir se lancer dans l’entrepreneuriat, c’est une façon pour les jeunes de divorcer avec la dépendance vis-à-vis de leurs familles et ceci mérite d’être encouragé.
Que pensez-vous de cette problématique de l’entrepreneuriat des jeunes qui n’est pas vraiment encouragée en RDC ?
Quand on parle de l’encouragement, nous voyons directement l’aspect financier et c’est ce qui freine beaucoup de jeunes ambitieux aujourd’hui mais, ils (les jeunes) doivent apprendre à faire le premier pas avant de tendre la main aux partenaires car on ne peut pas vouloir lancer une entreprise avec le financement 100% extérieur.
Un mot à toutes ces entreprises qui constituent votre cible ?
Elles doivent juste nous faire confiance dès l’instant où elles ont besoin de nos services avec espoir que la collaboration sera parfaite.
Quel est le message phare que vous pouvez adresser à la jeunesse congolaise ?
Les jeunes doivent apprendre à créer et innover malgré le contexte de notre pays et les difficultés auxquelles nous faisons face. Ils doivent comprendre que le bonheur ne s’obtient pas aussi facilement.
Tresor Tshinkunku