Les stades municipaux construits à Kinshasa sont-ils abandonnés par le gouvernement congolais? C’est le moins que l’on puisse dire à l’instant sur ce sujet.
Initié en 2014 par l’ancien Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, le projet de construction de stades municipaux (PROSTAM) avait suscité beaucoup d’espoir dans le microcosme sportif congolais.
Près de quatre ans après leur inauguration, ces installations sportives construites dans la ville de Kinshasa, capitale congolaise, sont encore très loin de remplir la mission pour laquelle elles ont été conçues.
Optimiser la production nationale des talents internationaux et créer une véritable industrie sportive ont été les objectifs phares de cette initiative.
Cependant, le gouvernement congolais, Maître d’ouvrage, n’est jamais entré en possession de ces stades municipaux puisque n’ayant pas encore totalement honoré sa facture vis-à-vis des entreprises qui les ont construits.
Les entreprises NJ Construct et SOTEM qui ont construit respectivement des stades municipaux de Delvaux, Barumbu et Matete continuent en assurer l’entretien, malgré elles, jusqu’à l’épuration de leur dette par l’État congolais.
Les compétitions ne s’y étant pas organisées régulièrement faute des frais à payer, la jeunesse congolaise en faveur de qui ces infrastructures sportives ont été construites et les entreprises qui ont investi leurs capitaux en vue de la réalisation de ces ouvrages sont les premiers à payer les frais.
Le gouvernement congolais est donc appelé à s’acquitter de ses obligations afin non seulement de permettre à ces entreprises de récupérer leurs moyens investis, mais surtout offrir aux jeunes footballeurs ces cadres idéaux pour développer leur talent, à la veille de l’organisation, par le pays, des 9èmes Jeux de la Francophonie.
Sachez que la facture globale pour la construction de ces stades municipaux ( Matete, Barumbu, Delvaux et Bandalungwa) était estimée à 10 millions de dollars américains. Mais à ce jour, seuls les trois premiers stades sont opérationnels car celui de Bandalungwa est encore en chantier et qui demande au moins 5 millions USD pour finir tous les travaux, à en croire, le secrétaire général aux Sports, Barthélémy Okito.
Charles Masudi