L’Organisation des Nations-Unies pour éducation, sciences et culture (UNESCO) souligne que 40% des pays les plus pauvres n’ont pas réussi à soutenir les apprenants à risque pendant la crise sanitaire du Covid-19 et plaide pour l’inclusion dans l’éducation.
Pour l’ UNESCO, moins d’un pays sur 10 dispose des lois qui contribuent à assurer la pleine inclusion dans l’éducation.
Ceci ressort du rapport mondial de suivi sur l’éducation 2020 de l’UNESCO intitulé : “Inclusion et éducation-Tous, sans exception”.
Ce rapport relève la persistance de l’exclusion , des fondations inéquitables , l’exclusion flagrante ; à cela s’ajoute d’autres points importants comme aliéner les apprenants, le manque chronique de données de qualité sur les personnes laissées pour compte, des signes de progrès en matière.
De manière générale, ce rapport exhorte les pays à se concentrer sur les personnes laissées pour compte lors de la réouverture des écoles afin de rendre les sociétés plus resilientes et plus égalitaires.
“Afin de relever les défis de notre temps, il est impératif d’évoluer vers une éducation plus inclusive”, a déclaré Andrey Azoolay, Directrice générale de l’UNESCO, rapporte un communiqué publié mardi 23 juin, ajoutant que : “repenser l’avenir de l’éducation est d’autant plus important après la pandémie du Covid-19, qui a encore aggravé et mis en lumière les inégalités. L’absence d’action entravera les progrès des sociétés”.
Il sied de noter que ce rapport révèle que 258 millions d’enfants et de jeunes sont totalement privés d’instruction, la pauvreté étant le principal obstacle à leur accès à l’éducation.
Les élèves de 10 ans des pays à revenu moyen et élevé qui ont reçu un enseignement dans une langue autre que leur langue maternelle, obtiennent généralement des résultats inférieurs de 34% à ceux des locuteurs natifs dans les tests de lecture.
Aussi, précise le communiqué, ce rapport montre que les systèmes éducatifs ne prennent souvent pas en compte les besoins spécifiques des apprenants. Seuls 41 pays dans le monde ont officiellement reconnu la langue des signes et, généralement, les écoles sont plus désireuses d’obtenir un accès à internet que de s’occuper des élèves handicapés.
Voilà pourquoi ce rapport propose du matériel pour une campagne numérique “Tous, sans exception”, qui promeut un ensemble de recommandations clés pour les 10 prochaines années.
Notons que le rapport mondial de suivi pour l’éducation (GEM Report) est élaboré par une équipe indépendante et publié par l’UNESCO. Il a pour mandat officiel de suivre les progrès accomplis dans la réalisation de l’Objectif de Développement Durable en matière d’éducation (ODD4).
Alexis Emba
