Le groupe parlementaire Cap pour le changement estime que le communiqué du Premier Ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba lu par son porte-parole après avoir convoqué un Conseil des Ministres restreint le samedi 27 juin tard dans la soirée, viole l’article 79 de la constitution de la République.
Dans une déclaration faite samedi 29 juin 2020, les élus nationaux membres de la plateforme présidentielle affirment avoir suivi avec beaucoup de regret et d’amertume par les voies des ondes et les réseaux sociaux, les propos contenus dans ce communiqué attribué au Premier Ministre dans lequel il a fustigé honteusement l’arrestation du Vice-premier Ministre, Ministre de la Justice et Garde des sceaux Célestin Tunda ya Kasende, avec un ton comminatoire et menaçant à l’égard du Président de la République, Chef de l’État.
Pour les élus du CACH, “le Premier Ministre n’a pas le droit de convoquer le conseil des ministres même restreint et le présider sans obtenir délégation préalable du Président de la République, Chef de l’État,(Art.79 de la constitution) ni échanger ou donner des injonctions au Président de la République et Chef de l’État par un communiqué”.
De même, en ce qui concerne l’interpellation du Vice-Premier Ministre et Ministre de la Justice Tunda, ils rappellent que nul n’est au-dessus de la loi. En plus, ils soulignent qu’au cas où le Vice-premier ministre aurait commis une forfaiture, il devra répondre de ses actes.
“En ce qui concerne l’interpellation du VPM Tunda. Il nous revient par la voie des ondes que le VPM de la Justice a connu le samedi 27 juin de l’année en cours, une interpellation par le parquet général près la Cour de cassation au motif qu’il aurait transmis à l’Assemblée nationale les observations sur les propositions des lois Minaku et sakata non validées par le gouvernement. Par cette forfaiture, le VPM prénommé aurait commis un acte frauduleux pour lequel il devrait répondre pénalement et politiquement. En vertu des dispositions constitutionnelles, légales et réglementaires, un Vice-Premier Ministre, Ministre de la justice soit-il, n’est pas au-dessus de la loi”, précisent-t-ils.
Les députés CACH estiment que dès lors qu’il lui est reproché des faits graves jugés flagrants par le procureur général près la cour de cassation, son arrestation ne peut faire l’objet d’aucun débat.
Sachez que l’interpellation du Vice-Premier Ministre, Ministre de la Justice et garde des sceaux par le Procureur Général près la Cour de cassation a eu lieu le 27 juin 2020.
Elle avait provoqué l’indignation au Front Commun pour le Congo, la plateforme politique dont appartient le PPRD et dont Célestin Tunda ya Kasende est l’un des cadres. Plateforme politique est dirigée par l’ancien Président de la République, Joseph Kabila.
Germain Coucou Diantama