Le renouvellement du Bureau de la CENI qui m pointe à l’horizon, préoccupe vivement la classe politique, la société civile ainsi que la population congolaise dans son ensemble.
Une analyse personnelle sur les réformes organiques et électorales, installation d’un nouveau bureau…est faite en tant que citoyen congolais.
- Réformes :
Plusieurs organisations de la société civile congolaise avaient misé sur les réformes électorales comme préalables pouvant aboutir à la désignation des nouveaux animateurs de la CENI.
Dans ces réformes de la loi organique, il était question entre autres de la dépolitisation de la CENI.
Il a été donc, triste de voir que parmi les organisations qui avaient sollicité ces réformes, figuraient les confessions religieuses, avec qui nous avions eu des séances de travail dans le cadre de consortium des organisations de la société civile en matière électorale (SYMOCEL, AETA, CENCO et ECC).
Ces réformes avaient pour objet de corriger les failles du passé.
Chose curieuse et embarrassante, les confessions religieuses ont accepté de répondre à la demande de Mme Mabunda, présidente de l’Assemblée nationale, en se réunissant dans le but de trouver un remplaçant à M. Nangaa, fin mandat depuis 2019; les hommes des églises ont, ainsi oublié les préalables et se sont précipités à se désigner un nouveau président comme des petits enfants à qui, le papa a jeté un sachet de biscuits à son retour à la maison.
Cette attitude démontre le moins sérieux dans l’homme congolais dans sa globalité et l’avidité de pouvoir qui le caractérise.
Les réformes courageuses et profondes sont plus qu’une nécessité urgente, seulement, quand et comment faudrait-il les procéder ?
- Le Parlement est appelé à voter et adopter les lois. Il se fait que la majorité dans ce Parlement n’est pas favorable à ces réformes jugées, pour eux, contraignantes et les dépouilleraient de tout contrôle au sein de l’institution, tout comme la minorité, car ils ont des représentants au bureau de cet organe d’appui à la démocratie, cela implique un rejet pur et simple de nos propositions de réformes durement travaillées.
- Plusieurs articles de la loi organique et électorale toucheront ipso facto la Constitution de la République, non seulement, il y a crainte d’ouverture de la boîte à Pandore sur les articles verrouillés mais aussi il y aura un problème du temps qui se poserait d’une part, et d’autre part par la disponibilité, la nécessité et l’opportunité que les députés accorderaient dans l’intérêt général pour traiter ces questions de manière objective.
- De l’installation du bureau de la CENI dans le format actuel
Après analyse minutieuse du processus de désignation actuelle, processus biaisé tout de même, car œuvrant dans l’opacité, il est clair de noter qu’il est pris celui qui voulait prendre.
La procédure a été déclenchée jusqu’à débaucher aux noms (candidats) et même au vote, les Eglises ont oublié les préalables…
Sans prétention aucune et de manière très objective, les positions des uns et des autres doivent être réajustées et revues pour que la victoire soit sans équivoque.
Pour ce faire, j’estime que:
- installer un nouveau bureau, celui-lui ci mènera des réformes consensuelles avec tous les partenaires et parties prenantes du processus électoral, la législation électorale doit être recyclée du fond en comble. Ces réformes qui seraient d’application après 2023 pour que le législateur actuel ne soit pas septique.
Fait à Kinshasa, 22 juin 2020
Jacques Issongo, militant de la Lucha(Mouvement citoyen)