L’Agence des Nations-Unies pour les Réfugiés appelle à l’intervention des forces de sécurité pour mettre fin aux violences et attaques armées dont sont victimes depuis plusieurs mois les déplacés vivant dans l’Est de la RDC.
Dans un communiqué parvenu jeudi 02 Juillet à Ouraganfm.cd , le porte-parole de cette agence des Nations-Unies se dit préoccupé par la montée des actes de violences visant les déplacés dans l’Est de la RDC.
“Le HCR reçoit des témoignages sur la façon dont les groupes armés sèment la terreur parmi les personnes qui ont fui leur foyer et qui se retrouvent dans les sites de déplacement, les zones d’accueil ou parmi les familles qui sont retournées dans leur foyer. Les récits font état des tueries, mutilations incendies, pillages et violences sexuelles”, a révélé Babar Baloch dans ce communiqué.
Pour le porte- parole du HCR, les déplacés font face à des attaques de représailles lancées par les groupes armés sous prétexte que ces personnes vulnérables sont de connivence avec l’armée régulière. Il précise aussi qu’en deux mois, plusieurs incursions ont été menées par ces groupes dans les camps de déplacés. Il s’agit particulièrement à Djugu dans la province de l’Ituri, à Fizi et Mwenga dans le Sud-Kivu ainsi qu’à Masisi et Rutshuru au Nord-Kivu.
Des tueries à la machette sont signalées, des incendies de maisons, les femmes et les jeunes filles sont victimes de violences sexuelles et sexistes. Selon le HCR, plus de 390 cas de violence sexuelle ont été enregistrés, rien que le mois dernier.
Première conséquence de ces perturbations sécuritaires, des milliers des déplacés fuyant ces attaques sont signalés. Et tous ces actes contribuent à fragiliser encore les conditions de vie déjà précaires de ces populations vulnérables, estime Babar Baloch.
Voilà pourquoi le HCR appelle les autorités à intervenir en envoyant dans ces zones des éléments de la police et de l’Armée avec l’appui de la Monusco pour mettre définitivement fin à ces series de violences. Et aussi pour traîner les responsables de ces actes devant la justice.
Il faut signaler que la région de l’Est de la RDC est minée par des groupes armés qui rendent la vie invivable à la population. Avec plus de 5 millions des déplacés, la RDC est l’un des pays ayant le taux le plus élevé des déplacés internes. Entre-temps, plus d’un million des congolais fuyant cette insécurité se sont réfugiés dans les pays voisins.
Malgré les difficultés, l’agence des Nations-Unies pour les réfugiés continue de remplir sa mission envers les populations vulnérables que sont les déplacés. Et aussi d’apporter un soutien aux victimes des violences sexuelles en leur facilitant l’accès au soins endéans 72h , en disponibilant pour ces victimes des moyens de transport.
Notons que toujours dans ce communiqué, le HCR a rappelé sa quête des moyens financiers supplémentaires afin de venir en aide aux déplacés dont le nombre ne cesse de monter.
Manzu Lydie