Le regroupement politique ” Alliance des Forces Démocratiques et Alliés” (AFDC-A) rejette l’entérinement de Ronsard Malonda à la Présidence de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), par l’Assemblée nationale.
Dans une déclaration de la conférence des présidents signée, dimanche 5 juillet, par son autorité morale, Modeste Bahati Lukwebo, l’AFDC-A parle de la violation de la Procédure par la Chambre basse du Parlement.
“…AFDC-A dénonce et réjette la désignation non consensuelle et précipitée de Monsieur Ronsard Malonda, candidat des confessions religieuses minoritaires, à la présidence de la CENI en complicité avec le Bureau de l’Assemblée nationale, en violation une fois de plus du Règlement Intérieur de la Chambre basse du Parlement”, a-t-elle déclaré.
Dans la foulée, elle exige des réformes de la Centrale électorale et l’examen à l’Assemblée nationale des rapports des trois cycles électoraux passés.
“L’AFDC-A exige avant toute désignation de nouveaux animateurs de la CENI, l’examen du rapport sur les trois premières séquences électorales (2006, 2011 et 2018) ainsi qu’un audit indépendant par une commission spéciale composée des délégués de la société civile, des observateurs nationaux de la Dépense publique, de l’inspection générale des finances et des délégués des Nations Unies, suivi des profondes réformes juridiques, organisationnelles et fonctionnelles de la CENI“, peut-on lire dans cette déclaration.
Par la même occasion, le regroupement de Bahati Lukwebo rappelle “qu’aux dernières élections de décembre 2018, il a été victime de tricherie et s’est vu voler sa victoire électorale dans plusieurs circonscriptions par le tripatouillage à la CENI et le blocage et parfois le déni de justice à la Cour constitutionnelle”.
Signalons que l’entérinement de Ronsard Malonda est contesté par plusieurs formations politiques ( Lamuka, UDPS/Tshisekedi..), certaines confessions religieuses ( les catholiques, les protestants, les Kimbanguistes et les musulmans ), les mouvements citoyens ( Lucha, Filimbi, Congolais débouts…) et le Comité Laïc de Coordination (CLC).
Ils accusent le Secrétaire Exécutif National de la CENI d’avoir été à la manœuvre des irrégularités du processus électoral passé.
Reagan Ndota