Un drame. Un véritable drame. Un militaire en état d’ébriété a ouvert le feu jeudi tuant du coup 11 personnes à Sanga dans le territoire d’Uvira, selon une autorité locale et 12, d’après Malula Ndabwirwa, le chef de la cité de Sange, au Sud-Kivu. L’horrible scène s’est passée aux environs de 20h00 au quartier de Rutanga.
“Il a tiré sur 16 personnes. Le bilan provisoire fait état de 11 morts. Les blessés graves ont été acheminés à l’hôpital général de référence de Sange”, indique un responsable de la société civile locale.
Les blessés ont été acheminés à l’hôpital général de référence de Sange où ils sont pris en charge.
Le militaire fautif est un élément du bataillon spécial des commandos déployé sur place pour protéger la population contre des incursions des milices.
Dans sa follie meurtrière, il s’en est pris à des innocents en cours de route, et même aux familles qui prenaient l’air dans leurs cours. Parmi ses victimes, on compte également des enfants, explique à RFI la société civile locale qui exige la permutation de ce bataillon, à la base de plusieurs cas d’insécurité dans cette région.
Depuis la nuit, des émeutes ont été signalées. La population en colère barricade la route nationale. Au niveau de la plaine de la Ruzizi, la tension est vive depuis les premières heures de ce vendredi.
Des manifestations spontanées sont organisées. Les protestataires brûlent des pneus sur la RN5 et dénoncent les dérapages répétés de l’armée.
Athanase Mwenge