Le député national, Juvénal Munubo, un des membres du groupe des 13 personnalités signataires de l’appel du 11 juillet 2020 pour le consensus électoral, a expliqué le but de leur démarche, à l’issue des échanges avec le Président de la République, Félix Tshisekedi, mardi 28 juillet, à la Cité de l’Union Africaine, à Kinshasa.
Pour l’élu de Walikale (Nord-Kivu), ils se sont engagés dans cette voie de concertation afin de “sauver le processus électoral”, menacé déjà par des tensions politiques observées après l’entérinement par l’Assemblée nationale de Ronsard Malonda à la tête de la Commission Electorale Nationale Indépendante ( CENI) et des propositions de loi portant les réformes judiciaires initiées par deux députés nationaux du Front Commun pour le Congo ( FCC), Aubin Minaku et Garry Sakata.
Le cadre UNC a précisé que son groupe est parti du constat selon lequel “la classe politique est divisée. Il y a division au sein même de la Coalition au pouvoir”. D’où, ce sursaut patriotique afin “de dégager un consensus dans le processus électoral pour qu’on ait des élections apaisées en 2023”.
Au Président de la République, les 13 personnalités ont donné des assurances que leur démarche ne consiste pas à se substituer aux institutions de la République.
M. Munubo a souligné que le Chef de l’Etat a été très réceptif.
“Nous ne sommes pas un parti politique et ne visons pas des postes. Nous sommes un groupe hétérogène des personnalités issues de différents courants politiques, mais qui transcendent leurs divergences ou celles de leurs partis pour l’essentiel”, a-t-il insisté.
Il convient de noter que les députes Delly Sesanga, Patrick Muyaya, Jacques Djoli, Thomas Lokondo, Juvénal Munubo, Jean-Marc Mambidi, Claudel André Lubaya, Charles Makengo Ngombe mais aussi l’ancien vice-Premier ministre, Mukoko Samba, l’ex Dg de l’OCPT, Jean-Pierre Muongo ainsi que Paul Nsapu et Mme Riche Manya de la société civile, ont déjà élaboré un cahier des charges indiquant clairement les réformes électorales proposées.
Les 13 personnalités proposent la modification de la loi du 19 avril 2013 modifiant et complétant celle du 08 juillet 2010 portant organisation et fonctionnement de la CENI, principalement au sujet de la composition de son organe de direction et le mode de désignation de ses membres, le rétablissement de deux tours de la présidentielle, etc.
Il sied de signaler qu’au courant de cette semaine, ils envisagent de rencontrer les différentes tendances politiques (FCC, CACH, LAMUKA), la société civile, les Présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale mais aussi d’autres personnalités.
Reagan Ndota