L’avocat français Pierre-Olivier Sur a informé son client Vital Kamerhe, vendredi 31 juillet, que le chargé d’affaires de l’ambassade de la RDC en France lui a refusé le visa d’entrée en RDC pour n’avoir pas montré son autorisation à plaider à Kinshasa, à travers un accord conclu entre les deux pays.
Il a exprimé son mécontentement dans une lettre adressée au président de l’UNC, que ce dernier lui a autorisé de publier dans la presse.
“Je lui ai répondu par la coutume internationale qui fait que, dans les États d’Afrique de l’Ouest qui partagent avec la France une langue et une culture juridique commune, tout avocat d’un pays peut plaider dans l’autre, à condition qu’il soit accompagné d’un confrère inscrit sur place”, s’était-il défendu à son plus grand désarroi.
Le bâtonnier français a fait comprendre à Vital Kamerhe que malgré sa défense, les autorités congolaises lui ont opposé une fin de non-recevoir.
“Mais peu importe le droit. Ici, c’est de non droit qu’il s’agit, et de chute vertigineuse par la justice d’un très grand pays d’Afrique, que tant d’acquis, au prix de tant de combats, avaient honoré de grands leaders au fil de la décolonisation. Mais aujourd’hui, ces leaders sont morts, puisque certains de leurs héritiers ont tourné le dos aux valeurs universelles qu’ils avaient portées”, peut-on lire dans le communiqué.
Cependant, Pierre-Olivier estime que lorsqu’on prive un homme le droit de se défendre, ce sont ses accusateurs, ses juges, et leurs chefs qui sont dégradés et même déshonorés.
Pour rappel, l’affaire qui implique le directeur de cabinet de Félix-Antoine Tshisekedi a été renvoyée au 7 août par la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe pour régularisation de la procédure à l’égard de la République qui s’est constituée partie civile.
Mais l’avocat français n’a pas mis des gants pour lancer à son client : « Quoi qu’il arrive désormais, votre procès n’en est plus un. Et peu importe l’arrêt qui sera rendu ».
Mputu Patrick-marche