Les miliciens de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO) ont tué au moins 23 civils, au cours d’une incursion, dimanche 9 août 2020, dans les localités minières de Lisey et Amema, chefferie de Banyali-Kilo, à près de 60 Km au Nord-Ouest de Bunia, dans la province de l’Ituri.
Piqué au vif, le député national, Gratien de Saint-Nicolas Iracan a dénoncé l’inaction des autorités sécuritaires qui n’ont pas, selon lui, anticipé ce carnage alors que la population avait déjà alerté sur une nouvelle incursion de ce groupe armé.
“Nous déplorons cette situation d’autant plus que les alertes ont été lancées localement plusieurs fois par les autochtones. Le Comité de sécurité, qui connait le site de provenance de miliciens, n’a pas anticipé la situation en assurant la protection des civils dans le milieu. D’autre part, les forces de l’ordre, mal équipées, n’ont pas établi des positions stratégiques d’intervention. Le renfort est arrivé en retard alors que le crime était déjà commis. Cette attaque n’est pas la première dans cette zone”, a-t-il dit dans un communiqué transmis lundi 10 août à Ouraganfm.cd.
L’élu de Bunia signale qu’il y a eu également plusieurs disparus et des blessés à l’issue de cette incursion de la CODECO.
“On retrouve parmi les victimes, un chef de localité tué, en plus d’une famille réunissant père, mère et enfants”, a déploré Gratien Iracan.
Il sied de noter que c’est la deuxième attaque de ces miliciens en l’espace de deux jours. 7 autres personnes ont été tuées vendredi dans la localité de Bolobolo à 8 km de Walu, en pleine forêt située à 23 Km au Sud-Ouest de Bunia.
La recrudescence de l’insécurité dans cette province a occasionné des manifestations de la population le week-end. A Kinshasa comme en Ituri, les manifestants ont invité les autorités à s’impliquer urgemment pour la restauration de la paix dans cette partie du pays.
Reagan Ndota