La province de l’Ituri continue à payer le lourd tribut de l’activisme des groupes armés. 7 personnes ont été massacrées dans la nuit de vendredi 07 au samedi 08 août, dans la localité de Bolobolo à 8 Km de Walu, en pleine forêt à 23 Km au Sud-ouest de Bunia.
Ce carnage a revolté le député national, Gratien de Saint-Nicolas Iracan. L’élu de Bunia déplore l’insouciance des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) qui semblent selon lui, préoccupées à autre chose.
“Quand les forces de sécurité en Ituri se rabattent sur les paisibles citoyens qui ne demandent que la paix et la sécurité pendant la marche, les criminels intouchables, en attente des grades militaires et des fonds de jouissance, continuent à circuler librement, tuant et pillant le peuple”, a-t-il condamné.
Totalement touché par la continuité des exactions de miliciens dans cette jeune province, le député Iracan s’interroge “sur ce que la province de l’Ituri a fait, pour être punie de la sorte”.
Dans la foulée, il fustige le fait que ” le comité de sécurité de la province, totalement affaibli, infiltré et attiré plus vers l’amateurisme et les affaires, reste insensible au cri de désespoir de la population”.
Il regrette aussi que les assassinats soient devenus normaux, sans aucune valeur morale. Par ailleurs, Gratien Iracan exige une enquête sur les bavures commises par les forces de sécurité contre les déplacés dans un camp à Bunia, au cours de la marche organisée samedi 8 août pour exiger la restauration de la paix en Ituri.
“Il faut une enquête pour dénicher les policiers qui sont allés agresser les déplacés dans leur camp à Bunia lors de la marche pacifique pour exiger la paix et la sécurité dans la province de l’Ituri ce 8 août 2020. Il faut tamiser notre police pour dégager tous les mauvais éléments”, a-t-il dénoncé à Ouraganfm.cd.
Il sied de noter qu’à Kinshasa, les ressortissants de l’Ituri ont manifesté vendredi 7 août contre l’insécurité dans leur province. Ils ont déposé un mémo au vice-Premier ministre ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières.
Reagan Ndota
