Des avancées ont été enregistrées mais aussi des difficultés rencontrées dans la réalisation des activités vaccinales au premier semestre de l’année 2020, caractérisé par la crise sanitaire due à la pandémie du covid-19.
L’un des points majeurs à retenir des travaux d’évaluation qui ont réuni du 10 au 14 août à Kinshasa les acteurs étatiques et non étatiques de la vaccination autour du Programme élargi de vaccination, organe technique du gouvernement congolais en la matière.
Les échanges se sont déroulés dans le cadre de la revue à mi-parcours du Plan d’action opérationnel 2020, du premier semestre du Programme élargi de vaccination. Les participants ont évalué les activités de vaccination réalisées depuis le début de cette année à travers la République démocratique du Congo. Question pour eux de relever les performances réalisées afin de les capitaliser mais aussi d’identifier les faiblesses en vue de les corriger pour les six prochains mois de l’année 2020.
A la clôture de ces assises, la Directrice nationale du PEV a salué l’accompagnement des tous les partenaires, en particulier le Réseau des parlementaires congolais pour l’appui à la vaccination, (REPACAV) mais aussi l’Organisation Mondiale de la Santé ainsi que le Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance. Docteur Elisabeth Mukamba a assuré que “le PEV ne ménagera aucun effort pour atteindre les objectifs de performance dans la vaccination”.
Le secrétaire général à la Santé publique qui a clôturé les travaux vendredi 14 août, a salué l’implication financière significative du gouvernement congolais. En effet, l’exécutif a débloqué cette année une enveloppe de 16 millions de dolars américains pour l’achat des vaccins de routine sur les 17 millions prévus, soit plus de 80% de l’enveloppe globale de la quote-part du gouvernement congolais dans les activités vaccinales.
“C’est très important et ça motive. Ça donne de bonnes perspectives pour l’avenir étant donné que le chef de l’État a organisé un forum sur la vaccination et s’est arrangé pour en assurer le suivi. Nous ne pouvons que nous réjouir que l’avenir de la vaccination pourrait être meilleur pour le pays”, a déclaré Sylvain Yuma qui a, par la même occasion, salué les performances réalisées par le Programme élargi de vaccination au premier semestre de cette année, avant de rappeler que les défis demeurent encore, par rapport à la logistique, la disponibilité du vaccin et la couverture vaccinale.
“Il y a toute la stratégie par rapport à la distribution et à la disponibilité du vaccin : comment faire pour que cet enfant qui est très loin puisse accéder à la vaccination. C’est vrai qu’on est déjà autour de 85% en termes de couverture de la chaîne de froid mais même le 1% qui reste, signifie que quelque part, un enfant n’a pas eu accès au vaccin”, a insisté le Docteur Sylvain Yuma.
Plusieurs recommandations ont été formulées par les participants. Il s’agit notamment de tenir compte de la flambée de la rougeole lors des analyses des indicateurs de la surveillance, d’organiser ensemble les préparations des campagnes et les enquêtes de couverture vaccinale, d’initier un projet d’arrêté à soumettre au ministre en faveur de la régularisation du nombre des zones de santé, d’assurer le contrôle de l’utilisation des fonds destinés aux activités vaccinales. Toutes ces recommandations seront incluses aussi dans le plan d’action 2021.
Manzu Lydie