La tension est palpable ces derniers temps autour du stade municipal de Barumbu. Les jeunes y pratiquant le football, ne décolèrent pas. Ils revendiquent auprès du gestionnaire de cette infrastructure sportive le droit d’y accéder et jouer au football durant deux heures par jour.
Après avoir tenté à plusieurs reprises d’occuper de force cette infrastructure, ces jeunes révoltés ont déposé, jeudi 13 août, leur mémorandum chez le bourgmestre de cette commune.
Ayant aussitôt avoir pris connaissance des désidératas de cette catégorie de ses administrés, Guillaume Ilunga a promis de les transmettre immédiatement à sa hiérarchie pour une éventuelle solution.
A en croire le porte-parole de ces jeunes, leur démarche vise à obtenir la promesse leur faite par le gouvernement congolais. Celle de mettre ce stade à leur disposition.
Cependant, depuis son inauguration en 2016 par le ministre honoraire des Sports Denis Kambayi, cette installation n’a jamais été remise à l’Etat congolais pour utilisation.
Et pour cause, l’Exécutif national doit à l’entreprise SOTEM, qui a réalisé les travaux de construction dudit stade, un montant équivalent à 50 % de l’enveloppe globale. Soit environ USD 3.000.000 ( trois millions de dollars américains).
Par ailleurs, Patrick Mushamuka, gestionnaire du stade Pierre Bonga-Bonga, a dit prendre au sérieux les menaces de la population de Barumbu. En revanche, il a indiqué que sa réaction sera tributaire de la réponse que donnera le gouvernement congolais, débiteur de son entreprise SOTEM.
On ose espérer que cette démarche pacifique entamée par les jeunes de Barumbu suscitera une réaction positive de la part des autorités compétentes, afin d’éviter ce dangereux conflit qui n’a pas encore dit son nom.
Charles Masudi