Ils se sont réveillés de bonne heure pour se trouver le sésame. A l’église de Mangembo dans la commune de Bandalungwa à Kinshasa, le premier culte de reprise en public a connu un débordement. La foule.
Mais attention, le pasteur Espérance Mbakadi, respectueux des mesures préventives sur le Covid-19, avait prévenu depuis une semaine qu’il n’y aura aucun laisser-aller. Un spot a été plusieurs fois diffusé sur les antennes de la Télévision “Verts Pâturages” pour rappeler aux fidèles les règles d’hygiène à observer.
A 5h00, il y avait déjà un monde fou. Les fidèles étaient déjà présents aux alentours de l’église. La plupart de tout blanc vêtus.
“Le blanc pour célébrer la reprise de culte en public après le confinement et aussi pour rendre grâce à Dieu d’avoir protégé le peuple de Dieu de cette pandémie”, a expliqué à Ouraganfm.cd, soeur Ruth, une fille très engagée à l’église.
Tout le monde avait envie de communier avec Dieu pour cette mémorable journée dominicale du 16 août 2020. Masque obligatoire, prise de température et surtout la stricte distanciation physique selon l’ordre établi par le protocole.
A l’entrée, on y a veillé. Entrer à l’église, c’est comme si on traversait la frontière d’un pays étranger. Les mesures barrières ont été scrupuleusement respectées.
Parfois pour maintenir l’ordre, la discipline et assurer une meilleure organisation, on a constitué des rangées pour permettre aux fidèles d’accéder, en observant les gestes barrières, aux salles connexes où des écrans géants projetaient les images du direct du culte qui s’est déroulé dans la grande église.
L’attitude des fidèles de Mangembo a démontré que le bon message du pasteur Mbakadi a été respecté. Les retardataires n’ont pas discuté. Ils se sont résolus eux-mêmes de retourner à la maison pour suivre le culte à la télévision “Verts Pâturages”, l’une des branches de l’ASBL “Espérance Mbakadi Ministries” (EMM) ou attendre le second culte.
L’exemple de l’église de Mangembo doit être suivi par d’autres maisons de Dieu où les mesures préventives contre le Covid-19 ont été superbement bafouées.
Athanase Mwenge