La Banque Centrale du Congo (BCC) dénonce une campagne menée par les anciens dirigeants de la Mutuelle d’Epargne et de credit (MECRECO) visant, selon elle, à tromper l’opinion publique qu’ils détiennent encore le pouvoir de gestion.

Dans un communiqué parvenu mardi 04 août à Ouraganfm.cd, la BCC précise que la MECRECO et les MECRE en difficulté demeurent sous la gouvernance du Comité d’Administration Provisoire nommé par elle, suivant l’ordre de service du 19 octobre 2016 et conformément à l’article 78 de la loi portant dispositions applicables aux Coopératives d’Epargne et de Crédit.

“Certains anciens dirigeants du réseau MECRECO et des MECRE en difficulté, écartés de la gestion de ces institutions et déférés devant les cours et tribunaux en raison de leur responsabilité dans la megestion qui a suscité la rupture des équilibres fondamentaux desdites coopératives, veulent créer la confusion dans l’opinion en faisant circuler dans les réseaux sociaux des informations selon lesquelles, ils auraient repris leurs anciennes fonctions après être acquittés par la justice, alors que selon l’article 43 de la loi relative à l’activité et au contrôle des établissements de crédit, la désignation d’un administrateur provisoire a pour effet de dessaisir les anciens dirigeants de l’institution concernée de leurs pouvoirs de gestion”, a écrit Deogratias Mutombo.

L’autorité de régulation et de contrôle invite les membres et les épargnants à s’impliquer davantage dans les efforts déployés par la BCC et le Comité d’Administration Provisoire désignée par elle auprès de ces établissements de crédit malades pour leur redressement.

” C’est durant cette période de crise de la MECRECO et les MECRE que les membres ne doivent pas se comporter en observant mais, plutôt faire application du principe Coopérative d’Epargne et de Crédit, sachant que cette dernière est la propriété commune de ses membres et non pas d’un groupe d’individus”, ajoute le communiqué.

La Banque Centrale du Congo invite ainsi l’ensemble des membres de la communauté du réseau MACRECO et de toutes les MECRE à éviter toute distraction et à s’employer d’une part, au décollage de ces structures en difficulté par la mise en œuvre du plan de redressement déjà adopté et requérant le financement et d’autre part, à la répression des actes de megestion de ces coopératives en vue de restaurer les membres victimes dans leurs droits.

Il sied de noter que la MECRECO connait depuis quelques années des sérieux problèmes de liquidité et n’arrive plus à servir ses membres. C’est ainsi que la BCC avait mis en place un Comité d’Administration Provisoire pour redresser cette situation.

Reagan Ndota