La Congolaise des Voies Maritimes (CVM SA) vient d’acquérir une nouvelle drague d’occasion dont les spécifications techniques répondent aux exigences de travail sur le bief maritime. Elle a été identifiée auprès d’un opérateur de dragage de renommée internationale. Cette annonce a été faite par la directrice générale de la Congolaise des Voies Maritimes, Christine Tusse Daumbo, au cours d’un point de presse axé sur la problématique de l’entretien du bief maritime du fleuve Congo, voie vitale pour l’économie de la RDC.

« Le coût de cette drague s’élève à plus ou moins 10.000.000 Usd dont 7.500.000 Usd (équivalant à 6.635.000 Euros) à titre de prix d’acquisition et 2.500.000 Usd à titre des frais de formation, d’acheminement de la drague à Boma, de douane et des frais divers », a-t-elle indiqué dans son intervention.

Mme Christine Tusse Duambo a présenté à la presse les avantages de cet équipement qui sont les suivants : il a une capacité journalière de dragage de 40.000 mètres cubes contre 3000 mètres cubes de la drague Banana ; il dispose d’une capacité de puits de 40.000 mètres cubes contre 1.300 mètres cubes de la drague Banana ; il est assorti d’un stock-outils gratuit en pièces de recharge d’une valeur de 4.000.000 euros   et il est couvert par un certificat d’exploitation « VERITAS». « Avant livraison, le vendeur et les techniciens de la CVM viennent de procéder à un contrôle technique par VERITAS qui a attesté le bon état technique de la drague », a rassuré la directrice générale de CVM.

Dans le même registre, l’oratrice a vanté les mérites de cette drague d’occasion qui présente en outre les autres avantages multiples pour les armateurs, l’Etat, les consommateurs et les opérateurs publics et privés, à savoir : dans l’amélioration et la stabilisation de la calaison commercialement rentable de 26 pieds pendant toute l’année pour un accès sécurisé dans le bief maritime des navires de gros tonnages ; dans le rétablissement de la confiance vis-à-vis des armateurs, afin de récupérer la qualité du trafic destiné à la RDC, mais actuellement orienté vers les ports de Pointe-Noire et de Lobito; dans la meilleure desserte de nos ports maritimes par des navires de gros tonnages en termes de volume des marchandises transportées et de fluidité de trafic ; dans l’accroissement des recettes de la CVM et celles des autres opérateurs œuvrant dans le domaine du commerce extérieur (DGDA, FPI, OCC, SCTP, OGEFREM, LMC, Agences en douane, Transitaires…)  et dans la réduction du coût des transports maritimes (du fait de touchée directe de nos ports sans transbordement dans les ports voisins et chargement en deçà des capacités des navires) et, par ricochet, celui du prix de consommation sur le marché intérieur.

La mission de la CVM

A cette occasion, la directrice générale de la CVM, Christine Tusse Daumbo, a tenu à rappeler d’abord à l’assistance que la mission première de la CVM étant l’activité de dragage, il était indispensable de la doter en urgence d’une drague performante pour lui permettre de continuer à assurer sa fonction d’entretien du bief maritime au moindre coût pour l’économie du pays. Et que l’arrêt des activités par manque d’outils efficaces devrait impliquer des conséquences économiques néfastes incalculables.

Ensuite, Mme Tusse a éclairé la presse sur la mission et l’importance importance de la CVM dans la vie économique de la République démocratique du Congo. A ce jour, elle cherche des voies et moyens de remplir correctement sa mission. C’est à elle qu’incombe en effet la lourde responsabilité d’aménager et d’entretenir le bief maritime du fleuve Congo, long de 150 Km, en vue de permettre la navigation des navires de haute mer à destination de nos ports maritimes.

« Ce tronçon est d’une grande importance stratégique, car il constitue l’unique voie d’accès de la RDC à la mer par laquelle transite un volume important du trafic import-export. Il permet de réaliser les échanges commerciaux avec l’extérieur en toute quiètude et nous exempte des aléas des décisions politiques des pays étrangers », a-t-elle précisé..

Troisièmement, la directrice générale de la CVM s’est penchée sur les caractéristiques du bief maritime du fleuve Congo.

« Le bief maritime du fleuve Congo est le tronçon du fleuve situé entre le port de Matadi et l’embouchure du fleuve Congo à Banana. Il comporte trois sections de caractéristiques très différentes: La section Matadi-Boma longue de 60 Km, à courants forts et grandes profondeurs variant de 20 à 50 mètres ; la section Boma-Malela longue de 60 Km présentant des profondeurs faibles d’à peine 4 à 5 mètres à l’état naturel et la section Malela-Banana proche de l’océan, distante de 30 Km et présentant des profondeurs importantes, supérieures à 100 metres », a-t-elle rappelé à la presse.

La CVM est confrontée à la problématique de l’entretien de ce bief maritime du fleuve Congo, voie vitale de l’économie de la RDC. Des options ont donc été levées pour propulser cette société, en décidant pour l’acquisition de cette drague d’occasion.

Saint Hervé M’Buy