L’Ong Travail et Droits de l’Homme/coordination du Kasaï Central exhorte les autorités de deux provinces soeurs à savoir le Kasaï et le Kasaï Central à œuvrer pour le rétablissement de l’ordre public et la paix à Bakua Nkenge, théâtre des affrontements sanglants qui remontent depuis l’époque du découpage.
Maître Aaron Tshipamba a indiqué dans un entretien exclusif accordé vendredi à Ouraganfm.cd qu’il ne voit pas la raison de ce conflit. Il rappelle que “ce conflit n’est pas identitaire mais tire plutôt son origine de la dispute des limites de terres”.
“Ce contentieux territorial qui a coûté jusqu’ici la vie à plusieurs dizaines de personnes et causé le déplacement massif interne des milliers d’autochtones, doit interpeller les autorités provinciales de deux côtés, pour qu’elles s’investissent afin de trouver d’y mettre un terme”, a préconisé cet activiste des droits de l’homme et expert en résolution pacifique des conflits.
Et d’appeler également les deux communautés soeurs mais opposées par une rivalité sans précédent à cultiver la paix pour consolider la cohabitation pacifique.
L’espace Kasaï a vécu des atrocités ayant occasionné d’énormes pertes en vies humaines. Il ne veut pas revivre ce drame.
“Nous venons de sortir de la guerre liée à la milice Kamuina Nsapu. Il est bon de travailler tous ensemble, chacun en ce qui le concerne pour la consolidation de la cohésion sociale et du vivre en ensemble”, a recommandé Maitre Aaron Tshipamba aux leaders d’opinion, tout en déplorant le rôle odieux que jouent certaines personnalités politiques appartenant à ces milieux respectifs, en attisant sournoisement le feu.
Il sied de signaler qu’un conflit foncier oppose les Kubas de Muange, côté Kasaï aux Bena Milombe du Kasaï Central. Les affrontements de mardi dernier ont causé la mort de 10 personnes et plusieurs dizaines de blessés graves, selon le bilan officiel revu à la hausse par le gouverneur du Kasaï Dieudonné Pieme.
Basile Muya