Des prisonniers bénéficiaires de la grâce présidentielle sont pointés du doigt. Ils sont accusés d’être à la base de la recrudescence de l’insécurité après leur libération, dans cette partie de la province.

Le conseil de sécurité de la province s’est réuni jeudi, dans la ville de Bukavu, sous la direction du gouverneur Théo Ngwabidje Kasi, pour examiner la situation sécuritaire devenue plus que préoccupante.

A l’issue de cette réunion, il a été demandé au parquet de mettre à la disposition des services de sécurité les listes des prisonniers ayant bénéficié de la grâce présidentielle afin que ces derniers soient surveillés de manière rigoureuse.

Au cours de cette rencontre, les membres du conseil de sécurité ont estimé que l’insécurité qui bat son plein dans la ville de Bukavu, serait occasionnée par certains évadés des prisons de la province mais aussi par quelques prisonniers libérés suite à la grâce présidentielle.

Pour eux, les prisonniers déjà libérés devraient être connus par les services de sécurité afin que leurs gestes et faits soient régulièrement contrôlés.

“…la mise à la disposition par le parquet général des listes des criminels libérés par la grâce présidentielle, aux services de sécurité afin de surveiller leurs faits et gestes et les poursuivre en justice en cas de récidive”, a fait savoir le conseil de sécurité.

La cellule de communication du gouvernorat qui a livré cette information, a ajouté qu’à travers cette réunion, il a été aussi décidé de rechercher et mener des poursuites judiciaires contre les détenus évadés dans les différentes prisons de la province.

Ainsi, les membres du conseil provincial de sécurité appellent la justice à observer les règles régissant la liberté provisoire afin d’éviter la libération des personnes qui s’adonneraient à des activités criminelles.

Signalons que dans la ville de Bukavu, il ne se passe pas un jour sans qu’un cas d’insécurité ne soit signalé. La nuit comme le jour, les ménages, les boutiques et maisons commerciales sont attaqués par les hommes armés qui jusqu’à présent, n’ont pas encore identifiés avec certitude par les services de sécurité.

Le dernier cas en date remonte au début de cette semaine où en pleine journée, une maison de vente de poissons frais a été attaquée au coeur de la ville par des hommes armés non autrement identifiés.

Après avoir tiré des balles en l’air, ces hors-la-loi ont réussi à s’échapper avec une belle somme d’argent. Face à cette situation, les organisations de la société civile ont décrié, tout en invitant les services de l’ordre et les autorités compétentes à user de tous les moyens possibles pour sécuriser les habitants et leurs biens.

Irenge bagenda Ibag