Le comité d’acheteurs et évacuateurs des produits agricoles accuse le gouverneur du Kasaï, Dieudonné Pieme d’avoir majoré intentionnellement la taxe de transfert des produits agricoles vers d’autres provinces.
Dans un entretien exclusif accordé à Ouraganfm.cd, le président du CEPA, Georges Mukenge parle d’une taxe à laquelle étaient soumis les opérateurs économiques des produits agricoles. Taxe qui était payée en début de l’année à 190.000 francs congolais pour tous les maïs grains achetés à Mweka et Ilebo, les deux territoires de la province du Kasaï.
Cependant, l’homme d’affaires s’étonne que quelques trois mois plus tard, la même autorité provinciale du Kasaï a décide de revoir, de nouveau, à la hausse cette taxe cette fois à 500.000 francs congolais. Pourtant, Georges Mukenge précise que le taux de cette taxe a été fixé à 125.000 francs congolais bien avant par la même autorité provinciale.
Là où le bas blesse, c’est que sur recommandation du chef de l’État, Félix Tshisekedi, il avait été décidé d’alléger les taxes sur les produits agricoles par rapport à la situation sociale difficile liée à la pandémie de covid-19.
“Il y a deux jours, nous nous trouvons devant la décision du gouvernement provincial du Kasaï qui a préfixé la taxe à 625. Comment peut-on majorer à tout moment le taux de la taxe même si l’on voudrait atteindre des assignations budgétaires ?.
L’association ne s’explique pas que le taux de la taxe de transfert des produits agricoles soit revu trimestriellement à la hausse. Ainsi pour mettre fin à la confusion, le président du comité des acheteurs et évacuateurs des produits agricoles, Georges Mukenge plaide pour l’organisation d’un cadre d’échanges devant réunir les deux gouvernements provinciaux sans oublier les opérateurs économiques du secteur.
“Car tout ce qu’on fait pour quelqu’un sans lui.Vous le faites contre lui”, martèle le chef de cette ONG au Kasaï Central, insistant sur un dialogue franc pour lever toutes les options afin de privilégier l’intérêt général.
Toutefois, le président du CEPA invite ses pairs à relancer les activités agricoles pour pallier à la dépendance de la province du Kasaï Central à celle du Kasaï.
Et à lui de s’interroger “comment faire pour sortir de cette dépendance ?. Nous devons cultiver pour changer la donne. Nous avons des maïs à Mweka, Ilebo et ailleurs, qui doivent être acheminés à Kananga. Comment allons nous faire avec cette majoration de la taxe”. L’inquiétude demeure mais l’espoir d’explorer de nouvelles pistes est permis.
Basile Muya