Les membres de l’Association des étudiants et élèves ressortissants de Oicha et ses environs (AEROE) appellent le chef de l’État, Félix Tshisekedi, à décréter l’état d’urgence sécuritaire après des massacres à répétition des civils par des éléments actifs de groupes armés dans la région de Beni, au Nord-Kivu.
Ils l’ont fait savoir dans une déclaration rendue publique par leur porte-parole, Prince Kambale Musavuli, après les récentes tueries des civils perpétrées par des combattants ADF dans les villages de Mbau-Kitovo et Musuku situés dans le territoire de Beni, province du Nord-Kivu.
Tout en exprimant leur profonde désolation et indignation face à ces massacres barbares des civils, les signataires exigent aussi la rotation des effectifs militaires après trois mois y compris le changement de l’administrateur du territoire de Beni.
Ils ont, en outre, demandé au gouvernement central de suspendre Le paiement des taxes sur toute l’étendue de la région de Beni.
“Nous recommandons au chef de l’Etat de décréter un état d’urgence sécuritaire dans la région de Béni et d’organiser trimestriellement la rotation de tous les militaires FARDC, mais aussi le changement de l’administrateur du territoire de Beni”, ont-ils recommandé.
Ainsi, les ressortissants de la partie touchée par les massacres sollicitent du gouvernement et de l’Assemblée nationnale l’autorisation de former des jeunes pour l’autodéfense en leur dotant des armes pour combattre les rebelles ougandais de l’ADF.
“Cette formation d’autodéfense sera un appui supplémentaire à l’armée régulière. Nous allons fouiller toute la forêt avec l’armée pour finir avec le génocide en cours dans la région de Béni”, a proposé prince Kambale.
Signalons que dans la nuit de dimanche à lundi 21 septembre, les présumés rebelles ougandais de l’ADF ont tué plus de 12 civils au village Mbau-Kitovo, groupement Béni-Mbau, et incendié plusieurs maisons des civils.
Magloire Tsongo