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[Tribune] – Est de la RDC: Ni Monusco, ni Banque Mondiale, ni mini-sommet.

publié le 8 septembre 2020 à 13:05:26

Seuls l’accroissement de la puissance militaire, la détermination des dirigeants, la mobilisation, la cohésion, et la détermination des populations congolaises permettront de pacifier définitivement l’ensemble de notre pays, en général, et sa partie Est, en particulier, de par la dissuasion que tout cela induit.

Les massacres à répétition des populations civiles dans le Grand Nord congolais, accompagnés d’une très large diffusion d’images de corps sauvagement mutilés, n’ont pour objectif final que d’entretenir une psychose, de traumatiser ces populations, et de créer un climat de désespoir en vue de les contraindre à concéder à l’idée de l’autonomie politique et administrative comme seule voie pour mettre fin à leurs souffrances qui n’ont que trop duré.

Le moment venu, sous le prétexte officiel de protéger les populations civiles massacrées, et avec le soutien de certaines grandes puissances, l’ONU pourra décréter «zone neutre» tout cet espace en vue de mettre fin aux tueries, étant donné l’incapacité des autorités congolaises à sécuriser cette population. Et c’est la MONUSCO qui, conformément à son mandat, sera chargée de «sécuriser» cette zone neutre placée désormais sous la protection de l’ONU. L’histoire nous rappelle, entre autres, le cas de Kosovo.

La MONUSCO et les armées rwandaise et ougandaise «protégeant les populations locales», les économies occidentales et leurs sociétés multinationales seront rassurées quant à l’approvisionnement régulier en minerais stratégiques au moindre coût.

Pour rappel, en effet, les minerais stratégiques de la RDC, aujourd’hui pillés, sont fournis aux industries occidentales par le biais du Rwanda et de l’Ouganda, qui perçoivent en contrepartie des dividendes et bénéficient de leur protection. Sous le costume des ADF-NALU et des FDLR, notamment, se dissimulent en réalité des militaires rwandais et ougandais ; donc des personnes qui bénéficient d’informations stratégiques indispensables et de moyens logistiques et technologiques (satellites, drones, etc) conséquents que seul un Etat (Etats-Unis, Rwanda, Ouganda ?) et une très grande organisation (la Monusco ?) peuvent fournir. C’est pourquoi l’on parle d’une guerre de basse intensité, une guerre qui ne se termine pas, une guerre pour épuiser.

En effet, comme on peut l’observer, les soi-disant rebelles ne dévalisent jamais des banques pour s’autofinancer, ne procèdent pas à des enlèvements des personnalités en vue pour exprimer des revendications. Ils n’attaquent jamais le Rwanda, ni l’Ouganda ; mais se limitent à des intrusions dans des petits villages où ils mutilent et massacrent des populations innocentes, extrêmement pauvres et incultes.

En conséquence donc, tant que nous continuerons à faire montre d’une naïveté infantile en parlant de milices, tant nous laisserons nos populations croire que ce sont ces quelques individus que l’on attrape de temps en temps, avec leurs kalachnikovs rouillées, qui nous font la guerre, nous la démobiliserons. Et nous serons des complices inconscients de la balkanisation à terme de notre beau pays.

Après 20 ans de présence dans notre pays, il est plus que temps de réaliser que la MONUSCO est une armée étrangère sur notre sol, au service des grandes puissances et des multinationales. Comme nous avons eu à le relever dans une tribune antérieure, nous n’en connaissons ni l’effectif réel, ni l’armement. Son budget annuel est de plus d’un milliard de dollars, financé pour l’essentiel par des grandes puissances ; particulièrement les Etats-Unis d’Amérique. Interrogeons-nous : pour quel intérêt l’argent du contribuable américain viendrait-il financer notre sécurité ? Par amour des Congolais ? Par magnanimité ? Ou encore par générosité ? Qui plus est, sa base logistique n’est pas située en RDC ; mais en Ouganda. Suspect !

Ne soyons pas aussi dupes, au risque de continuer à faire perdre la vie à des milliers de nos compatriotes et de voir cette partie du territoire national nous être définitivement arrachée.

Nous devons réaliser que nous sommes dans une contre la montre, et que nous avons le devoir, hic et nunc, de prendre le taureau par les cornes.

Sans pour autant être expert en stratégies militaires, le bon sens impose de prendre les quelques dispositions élémentaires ci-après, si nous voulons stopper la machine infernale qui roule sur l’Est de notre pays :

1. Ordonner que la MONUSCO quitte immédiatement cet espace, dans une première étape, et la RDC, le plus tôt possible. En effet, on ne peut pas associer à des opérations militaires des troupes que l’on ne contrôle pas, que l’on ne commande pas, et dont on ne connaît ni l’armement, ni l’effectif réel ;

2. Permuter tous les militaires originaires de l’Est de notre pays avec ceux de l’Ouest du pays ; officiers et simples soldats ;

3. Décréter immédiatement l’Etat de siège dans tout le Grand-Nord.   Ceci implique notamment de :

a. Remplacer tous les administratifs (gouverneurs, Administrateurs de territoire, chefs de localité) par des militaires ;

b. Stationner une dizaine de soldats congolais dans chaque village du Grand-Nord. Même s’il y avait 1.000 villages, cela ne totaliserait que 10.000 soldats sur un ensemble de plus de 150.000 ;

c. Décréter le couvre-feu de stricte application entre 18h00 et 6h00 dans tout le Grand-Nord, et cela jusqu’à nouvel ordre ;

d. Exiger des chefs de village et des chefs de rue un rapport quotidien sur les déplacements des habitants : les arrivées, les départs, et les absences ;

e. Doter ceux-ci de moyens de communication centralisés ;

f. Exiger des populations locales le signalement de tout mouvement suspect ;

f. Engager les populations à dénoncer tous les comportements suspects ;

g. Déployer massivement le Service de Renseignements militaires dans tout le Grand Nord ;

h. Disposer des campements militaires dans toutes les carrières minières.

4. Déployer les FARDC sur toute la longueur de la frontière avec les pays voisins de l’Est en vue de couper les ennemis de leurs bases-arrières ;

6.Traduire devant la justice militaire pour haute trahison tous les acteurs politiques et tous les militaires convaincus de collaborations avec l’ennemi et leur infliger les châtiments les plus sévères ;

7. Constituer au sein des FARDC un service spécialisé chargé de traquer les traitres et les infiltrés. Au besoin, et par mesure de sécurité, mettre préventivement à la retraite anticipée tous militaires et tous officiers sur lesquels persistent de soupçon de collaboration avec nos ennemis ;

8. Equiper nos troupes, même à crédit, de 5 hélicoptères de combat au moins et d’autres armes modernes et dissuasives.

9. Louer les services des satellites d’observation auprès des pays non suspectés de collusion avec nos agresseurs et vue de surveiller cette partie du territoire national.

5. Mobiliser la population de toutes les grandes villes de notre pays dans des marches et des veillées en vue de crier notre colère, de témoigner notre solidarité et notre empathie, de renforcer la cohésion nationale, et d’encourager nos compatriotes à tenir bon. Ressaisissons-nous. Nous sommes un et un seul peuple. Tout Congolais doit en être conscient. C’est ce qui fera toujours notre force. Il n’y a pas de miracles à attendre de la Monusco, de la Banque Mondiale, ou des mini-sommets. Seule une action volontariste de notre part peut permettre d’épargner la vie de nos compatriotes et de préserver l’intégrité du territoire national.

Kinshasa, le 7 Septembre 2020

Corneille MULUMBA

Membre co-fondateur de l’UDPS

Tél. +243 9 94840000

[email protected]

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