Après quatre éditions à Kinshasa, à Lubumbashi, à Goma et à Kolwezi, la cinquième conférence minière de la RDC, se tiendra à Kisangani. C’est ce qui vient d’annoncer le conseiller principal du chef de l’Etat chargé des Mines et Énergie, Michel Eboma à l’issue de son séjour de prospection la semaine dernière à Kisangani.
Reportée maintes fois depuis l’année passée à cause de plusieurs contingences, le conseiller Eboma entrevoit la tenue de cette conférence au mois de novembre prochain . Il l’a dit à la presse lors de sa visite à Kisangani.
Une conférence de trop ou une action stérile ?
L’organisation d’un forum minier à Kisangani est une démarche contre-productive. Les précédentes éditions se sont terminées dans la cacophonie, un grand fiasco s’il faut être direct. Aucune résolution n’a produit des résultats. L’Etat a dépensé ses maigres revenus en payant les titres de voyage et les frais de mission à ses agents. En contrepartie, il n’a rien gagné.
Une démarche contre-productive
Cette énième conférence devrait en principe agacer les décideurs. Contrairement à ce qui se passe en Afrique du Sud avec Indaba Mining, au Canada avec PDAC, en Australie, aux USA ou en Israël avec le conseil mondial des métaux, la conférence minière de la RDC, n’attire aucun investisseur et ne crée aucune opportunité pour les grands magnats. On assiste plutôt à des “réunions-attroupements” entre les décideurs politiques et les fonctionnaires de l’Etat. On voit souvent des responsables des services étatiques exposer devant leurs agents. Et, c’est pour quelle finalité? Rien de bon en dehors de simples retrouvailles. C’est pareil dans tous les domaines. Michel Eboma peut-il présenter aujourd’hui à la nation les résultats du forum sur l’énergie qu’il a organisé à Matadi en 2019 avant de lancer dans une autre aventure ? Il y a lieu de faire mieux qu’une conférence à Kisangani.
Vivement le veto du chef !
Le président de la République ne doit pas être entraîné dans une simple escapade comme celle que l’on prepare à Kisangani. Du ministre des Mines, du secrétaire général aux Mines et des collaborateurs du président de la République, tout le pays attend de vrais projets rentables et des investissements lourds pour le développement du pays et non des manifestations de jouissances ou de réjouissances. Au chef de l’Etat de recadrer tous les auteurs des initiatives improductives.
Gaby Kuba Bekanga