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Dossier MECRECO: le CAP met à nu les malversations financières des anciens dirigeants

publié le 8 octobre 2020 à 14:39:38

“Tel est pris qui croyait prendre” , dit-on. Éjectés pour malversation financière, les anciens dirigeants des Mutuelles d’épargne et de crédit (MECRECO) ont mordu la poussière face au Comité d’administration provisoire (CAP), détenteur de toutes les pièces corroborant la décision de la Banque Centrale du Congo (BCC).

Devant la presse jeudi 8 octobre 2020, le CAP a tout craché. De missions de contrôle de l’Institut d’émission aux révélations des agents en passant par l’audit, le Comité d’administration provisoire a révélé le détournement de plusieurs millions de dollars américains.

Parmi les griefs qui ont justifié la décision de la BCC, le CAP note “la concentration du pouvoir par l’ancien gérant de la MECRECO ; les ouvertures intempestives des COOPEC primaires (MECRE Rutshuru, etc) et agences sans accord préalable de la BCC en marge de l’article 14 de la loi 002/2002 portant dispositions applicables aux COOPEC; la mise en place d’un organigramme éléphantesque et budgétivore à la MECRECO ; l’affectation inappropriée par la MECRECO des dépôts collectés auprès des MECRE affiliées…”.

A ces faits, s’ajoute le refus catégorique des anciens dirigeants d’exécuter les voies de sortie de crise proposées par la Banque Centrale du Congo, qui dispose, en vertu de la loi n°002/2002 du 02 février 2020 portant dispositions applicables aux coopératives d’épargne et de crédit, le pouvoir de mettre sous gestion administrative une coopérative lorsque les organes de gestion, l’organisation administrative et comptable présentent des lacunes graves.

Pire encore, les états des lieux réalisés par le CAP révèlent des défaillances gravissimes.

“L’utilisation d’une bonne partie des avoirs des MECRE primaires pour le financement de plusieurs activités sans leur accord, en violation de l’article 55 des statuts, frisant l’abus de confiance. ( Octroi d’un crédit global de 790 000 dollars américains à la société de Transfert STC, une structure non affiliée à son réseau, sans réclamer aucune garantie. ; Création et prise en charge financière des sociétés apparentées, dont l’agence de Transfert de fonds STC, APC MAISORDI, LUDJUMA SARL (30 000 USD) et la clinique CHMK (37.900 USD), installées à côté des agences des MECRE; le détournement des fonds de la MECREKIN logés à la MECRECO, à travers le financement d’une structure apparentée à ses dirigeants et du reste non agréée par la BCC dénommée: “Lumière”, fonctionnant de manière illégale pour un montant de 150.000 dollars américains retiré d’un dépôt à terme d’un membre au profit d’un agent apparenté à un ancien dirigeant.

A ce jour, ledit montant n’est toujours pas remboursé et “Lumière ” introuvable; le détournement des fonds à travers l’octroi des crédits à des conditions de faveur dont certains à des bénéficiaires introuvables, soit un solde au-delà de 400.000 dollars américains à ce jour”, a indiqué le CAP.

En outre, les anciens dirigeants sont pris les mains dans le sac notamment dans le dossier relatif à l’acquisition des logiciels qui n’ont jamais été implémentés.

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“L’encaissement de 600.000 dollars américains en mai 2015 par l’un des anciens dirigeants de la MECRECO sur son compte personnel à la suite de la vente d’un immeuble situé sur le Boulevard du 30 juin, évalué à 960.272 dollars américains au bilan. Sur ce total, seulement 400 000 dollars américains ont été transférés sur le compte de la MECRECO, soit une perte de 560.294 dollars américains constatée frauduleusement en augmentation de la valeur comptable d’une immobilisation existante sans justification; l’acquisition successive de logiciels de gestion au prix hors marché, soit un total de 858.392, 92 dollars américains investi, avec des frais de maintenance de 72.000 USD par an. Le dernier logiciel, dont la MECRECO ne dispose d’aucun droit de propriété, ayant coûté 333.815,74 dollars américains n’a jamais été entièrement implémenté et sa base des données est gérée depuis Nairobi au Kenya. Le fournisseur reconnait n’avoir touché que 20.000 dollars”, a ajouté le CAP.

Et de préciser : au regard de la situation de crise qui sévit au sein de la MECRECO et de ses COOPEC affiliées, un gap financier de pas moins de 20.000.000 de dollars américains demeure introuvable depuis octobre 2016 jusqu’à ce jour, sans que des responsabilités ne soient valablement établies, en dépit du tableau sombre décrit plus haut reprochable.

Le Comité d’administration provisoire révèle également que des dénonciations faites par des agents ayant préféré garder leur anonymat, font état de la dilapidation d’au moins 4.983.770,32 dollars américains.

Le mandat du CAP est légal.

Contrairement aux informations distillées dans les réseaux sociaux, le CAP précise que conformément aux dispositions des articles 46 et 48 de la loi du 02 février relative à l’activité et aux contrôles des établissements de crédit, il n’y a jamais eu de dépassement illégal de mandat.

Par ailleurs, il fait remarquer que le rétablissement des anciens dirigeants ne peuvent aucunement être envisageable dans la mesure où la mise à plan d’un administrateur provisoire interrompt d’office leur mandat en dehors du fait qu’ils sont sous le coup d’une sanction de la BCC pour faute lourde.

Il rassure que le plan de redressement est bel et bien en cours. Cependant, seul le financement des actions de relance des activités de crédit connait un retard suite à la promesse du gouvernement qui n’est pas encore réalisée.

Il sied de noter le CAP a rejeté le jugement du tribunal de paix de la Gombe qui avait acquitté l’un des principaux dirigeants, en violation de la loi.

Reagan Ndota

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