Le président de la Société des Techniciens Anesthésistes Réanimateurs de la République démocratique du Congo -STARDC- plaide pour la mise en place d’un conseil national à l’instar d’autres corporations.
Justin Marius Kimbien a fait ce plaidoyer ce vendredi à Kinshasa à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’anesthésie et réanimation; une journée que la RDC célèbre officiellement pour la première fois.
Selon Justin Marius Kimbien, ce conseil qui doit être créé par le gouvernement, permettra d’élaborer un programme idéal qui aidera les étudiants désireux d’embrasser le métier d’anesthésiste, de devenir de bons praticiens. Ce programme encouragera aussi ceux qui sont déjà sur le terrain. Outre le soutien à l’élite, le président national de la STARDC demande au gouvernement de soutenir la Société des Anesthésistes en dotant tous les hôpitaux publics des matériels adéquats de réanimation afin de faciliter le travail.
Pour cette première célébration de la journée mondiale de l’anesthésie et réanimation en RDC, la STARDC a organisé une conférence scientifique à l’Institut Supérieur des Techniques médicales, ISTM/Kinshasa sur le thème : “La place de l’anesthésiste réanimateur en RDC”. Une façon d’attirer l’attention de tous sur cette spécialité indispensable à la sécurité de la chirurgie. Les participants à cette conférence ont été édifiés sur l’historique de l’anesthésiste en RDC, sur la situation de la formation d’anesthésiste et sur la Société des Techniciens Anesthésistes Réanimateurs, une structure qui réunit tous les spécialistes de ce domaine en RDC, un pays qui manque d’anesthésistes. Il compte à peine 514 pour une population estimée à 80 millions d’habitants, alors que la réussite d’une intervention chirurgicale dépend aussi de l’anesthésiste
“L’anesthésiste est la personne qui permet au chirurgien de bien réaliser son travail dans des conditions optimales. La guérison du malade dépend également de lui”, a déclaré Jean-Jacques Bosale, un des intervenants à la conférence et directeur scientifique à la STARDC.
Voilà pourquoi la RDC doit former plus d’anesthésistes pour répondre au besoin. Pour Jean Pierre Tshibengabo, chef de Section Sciences infirmières à l’ISTM/Kinshasa, “ce campus compte à ce jour près de 150 étudiants qui se spécialisent en Techniques d’anesthésie et réanimation, un nombre relativement bas par rapport à l’effectif total des étudiants à l’Institut”.
Pour faire entendre sa voix, la STARDC prévoit d’adresser prochainement à l’autorité de tutelle, un cahier de charges contenant leurs desiderata.
Signalons que cette journée mondiale de l’anesthésie et réanimation a été célébrée aussi dans plusieurs grandes villes du pays par les sections provinciales de la Societé des Techniciens Anesthésistes Réanimateurs de la RDC.
Manzu Lydie