Après la ville de Mbuji-Mayi, au Kasaï-Oriental, l’Association congolaise des femmes journalistes de la presse écrite (Acofepe) était à Mbandaka, dans la province de l’Equateur.
Sur place, cette association a organisé vendredi 23 octobre, une tribune d’expression populaire autour du thème :” la gestion des crises sanitaires et la bonne gouvernance”.
La rencontre organisée avec l’appui technique d’Internews avait pour but de promouvoir la liberté d’expression et l’égalité des sexes en matière de débat public pour les femmes et les jeunes.
Il était aussi question pour Acofepe de renforcer les compétences des médias pour la promotion de la démocratie et du développement.
Au cours de cette conférence-débat, plus d’une cinquantaine de jeunes étudiants et membres des associations ont été édifiés sur les divers contours de la crise sanitaire qui touche la province, la place de l’information en ce temps de crise, les défis d’accès aux soins de santé ainsi que l’engagement du gouvernement provincial dans la lutte contre Ebola.
Ce forum a été marqué par trois interventions dont celle de Me Junior-Pierre Bonaka. Le juriste a déploré la tendance à la banalisation de la pandémie à cause des rumeurs qui viennent faire obstacle à la vraie information.
L’avocat du barreau de Mbandaka a rappelé à l’assistance l’importance du droit à l’information qui est un droit reconnu par la Constitution.
Outre les rumeurs qui volent la vedette à la vraie information, Mbandaka est aussi confrontée à plusieurs difficultés qui affaiblissent le système de santé et compliquent l’accès aux soins de santé pour la population.
Voilà pourquoi, docteur Natacha Longosso, coordonnatrice provinciale du programme national de santé de la reproduction ( PNSR/Équateur), a recommandé au gouvernement de tout mettre en oeuvre pour rendre les soins de santé accessibles à tous et surtout de donner à la population les soins de santé de qualité.
La santé étant un droit stratégique et un des services sociaux de base, ces interventions ont suscité des réactions diverses de la part des participants, qui ont exprimé leur gratitude à Acofepe pour avoir initié cet espace d’échange car ils se sont sentis directement concernés par le sujet abordé, principalement en ce moment où Mbandaka et ses environs sont touchés de façon simultanée par deux épidémies, à savoir: le covid-19 et la maladie à virus Ebola.
Ces deux fléaux sévissent dans un milieu où le système de santé est encore très fragile, note-t-on.
Manzu Lydie