Après l’adresse du chef de l’État à la nation vendredi dernier, le notable du Nord-Kivu, Jonas Kasimba a fait son analyse en tenant compte du contexte actuel mais surtout de la situation politique difficile que traverse le pays.
Avant toute chose, il fait observer que le président de la République, Félix Tshisekedi, est pris en tenaille par son allié le Front Commun pour le Congo (FCC).
Ensuite, il s’est efforcé de déceler les points positifs et les faiblesses de son adresse ainsi que les perspectives d’avenir
S’agissant des points positifs , le notable Mumbere Kisalu-Wa-Kasimba Jonas, a fait allusion à la nomination des juges de la Cour constitutionnelle qui ont prêté serment deux jours avant son discours.
Quant aux faiblesses, l’homme d’affaires assure qu’au moment où il rêve un deuxième mandat, Félix- Antoine Tshisekedi dit en avoir marre des nostalgiques de l’impunité.
Pourtant, il constate ses limites quant à rétablir l’autorité de l’État, à mettre fin à la guerre de l’Est du pays et dans plusieurs autres.
“Le chef de l’État présente ses limites à rétablir l’autorité de l’État depuis qu’il est au pouvoir. Il se rend compte des difficultés pour mettre fin à la guerre dans l’Est du pays depuis qu’il est au pouvoir. Il n’a pas le contrôle effectif de la défense nationale, ni de certains portefeuilles, il ne sait pas dénouer la problématique de la réforme sur la CENI. Il a réussi à nommer trois juges et commence à penser déjà à sa deuxième mandature”, a fait remarquer cet homme d’affaires.
En plus, Jonas Kasimba souligné que cette adresse démontre comment le président de la République se sent être embrigadé par les ennemis d’hier appelés à coaliser.
Le chef de l’État a donc tiré la sonnette d’alarme sur son émancipation, déclare-t-il.
“Dans l’entre-temps, il dit avoir une corde au cou sans le dire clairement à cause de l’accord conclu avec ses adversaires d’hier” pacta sunt servanda”.
Ainsi, Félix Tshisekedi a lancé, explique-t-il, un cri d’alarme en démontrant qu’il est dans le besoin d’agir homme libre et capable de répondre aux besoins de son peuple car là, il ne reste qu’avec quelques jours avant la fin de son mandat”, a conclu le patron des établissements JOKAS.
Rappelons que dans son discours du 23 octobre 2020, le chef de l’État s’est félicité de la prestation de serment des trois juges de la Cour constitutionnelle, assurant à cette juridiction son fonctionnement régulier.
Il a cependant déploré le fait de voir que deux ans après, il y a persistance des divergences entre parties signataires de la coalition en rapport avec la paix et sécurité, la CENI, la gestion du portefeuille de l’État, la territoriale, la diplomatie, l’indépendance de la justice et l’instauration d’un État de droit.
Philémon Kachelewa