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[Tribune]-Adieu la Coalition FCC-CACH : Félix Tshisekedi ouvre les consultations pour une nouvelle coalition (Red Kolikite)

publié le 24 octobre 2020 à 18:04:45

On n’en doutait pas que l’heure n’était plus à la caresse au sens du poil après deux années de turbulences dans une coalition pleine de fourberie, Félix Tshisekedi passe à l’offensive mais se montre néanmoins prudent. L’issue du discours montre que le président de la République refuse de couler son mandat à cause de la mauvaise foi politique du FCC. Il veut à tout prix sauver son quinquennat et cette fois-ci sans le FCC, mais plutôt avec l’Union Sacrée de la Nation, qu’en est-elle ?

Tout porte à croire qu’il s’agit sans nul doute d’une nouvelle Alliance politique issue des consultations annoncées qui débute dès la semaine prochaine, a-t-il dit dans son discours en ces termes : «J’ai décidé d’entamer, dès la semaine prochaine, une série de contacts visant à consulter les leaders politiques et sociaux les plus représentatifs afin de recueillir leurs opinions à l’effet de créer une union sacrée de la nation autour de ces objectifs précités».

Contexte historique de la situation

D’aucuns n’ignorent que la classe politique congolaise traverse depuis quelques mois une zone de tension inédite jamais connue de l’histoire du pays après une passation pacifique déguisée du pouvoir KABILA-TSHISEKEDI. Le format de la composition des institutions politiques après les élections de 2018 n’a laissé aucun doute qu’il serait difficile pour Félix Tshisekedi d’asseoir sa politique qui mettait au centre, “le Peuple Congolais:, eu égard au contexte de son organisation : multiplications des manifestions, des appels à la ville morte, des tirs à balle réelle sur les manifestants, des enlèvements et des morts, des privations de liberté, des rejets arbitraires des candidatures à la présidence de la République, des interdictions de retour au pays des certains opposants etc.

Félix Tshisekedi prend le bâton en janvier 2019 et accepte la formation d’une coalition politique avec Kabila «CACH-FCC». Ce qui a été mal accepté par la majorité du peuple congolais qui tenait à l’effacement politique total de Kabila après 18 ans de règne ayant concouru à l’enrichissement illicite d’une couche de la classe politique essentiellement du PPRD (Famille politique de Kabila) et ce, au détriment du peuple.

Il fallait faire avec. Tshisekedi joue sa partition. On peut se rappeler des certains actes qui ont marqués les esprits : libération de tous les prisonniers politiques, la menace du déboulonnage d’un système dictatorial mais s’abstientla par la suite de fouiner dans le passé de ses partenaires politiques.

Première nomination à la surprise générale du FCC (Premier Président à la Cour de Cassation, d’un Procureur Général au Parquet près cette Cour, d’un Procureur général près la Cour Constitutionnelle ainsi que de l’Auditeur général); lancement de la campagne contre la corruption institutionnalisée avec le procès 100 jours qui a conduit à l’arrestation et la condamnation de son directeur de cabinet, Vital Kamerhe, un allié incontournable, l’opposition à la tenue d’un congrès au Parlement pour la prolongation de l’état d’urgence sanitaire lié au covid-19, l’interpellation par le Parquet Général près la Cour de Cassation, de Tunda ya Kasende, alors Ministre de la Justice en fonction pour le compte du FCC, suivi de sa démission exigée ; Refus de la nomination de Ronsard Malonda après l’entérinement de l’Assemblée nationale ; le réaménagement dans l’armée et la Magistrature civile ainsi que la nomination des trois juges de la Cour Constitutionnelle sans consultation préalable du FCC avec le contreseing de Gilbert Kankonde, VPM Intérieur ; enfin la Prestation de serment de ces juges constitutionnels malgré l’opposition farouche du FCC le mercredi dernier.

Félix Tshisekedi prend ses responsabilités devant la nation

Le peuple pouvait bien comprendre le malaise de la survie de cette coalition qui ne cessait de bloquer la réussite de la vision de Félix Tshisekedi dans tous les secteurs de la vie publique après deux ans de pouvoir, l’a-t-il rappelé dans son discours en ces termes : «Près de deux ans après mon avènement au pouvoir, les divergences qui persistent entre les parties signataires de l’accord et ces divergences plombent les espoirs pour le développement», on pouvait bien voir la difficulté du maintien de la gratuité scolaire, un « programme-écran» de ce quinquennat, que dire des plusieurs Ordonnances de Félix Tshisekedi mises au four à la Primature faute d’accord préalable avec le FCC, etc.

Félix Tshisekedi s’est montré jaloux de ses prérogatives constitutionnelles et n’est pas prêt à les partager avec le FCC. Il l’a bien dit en ces mots : «(…) je ne laisserai aucun engagement politique de quelque nature que ce soit primer sur mes prérogatives constitutionnelles et sur l’intérêt supérieur du peuple congolais. Je ne transigerais avec les intérêts supérieurs de la nation (…)». Et est conscient de ce que l’opinion congolaise n’accepterait aucune excuse dans le bilan à venir à l’horizon 2023 : «(…) Le peuple congolais n’accordera aucun pardon à ceux qui, dans la classe politique, s’évertueront à créer ou à entretenir des entraves au progrès, animés qu’ils sont par une simple stratégie de survie politique ou de positionnement individuel (…)» d’où l’heure n’est plus au jeu de ping pong, un homme averti en vaut deux.

Entre Kingakati et le Salut du Peuple

Les consultations annoncées par le président de la République a un objectif précis : «la refondation de l’action gouvernementale autour des principes de participation à la gestion du pays». Cette phrase a laissé transparaitre l’idée d’une nouvelle coalition politique sur le prochain gouvernement qui conduira le pays vers l’échéance 2023.

Les députés et sénateurs de toutes tendances politiques sont prévenus. A chacun de penser à l’avenir de la nation congolaise qui a tant souffert depuis des décennies. Il s’agirait ici de l’application du principe tiré de la maxime latine évoquée par Ciceron : «Salus populi suprema lex», ce qui veut dire «le salut du peuple est la loi suprême » repris par son discours.

Désormais, la classe politique FCC vivra dans une agitation sans précédent car, il court dès à présent le risque de perdre sa majorité parlementaire dans les jours avenir. Ceux qui ont crié à la dissolution doivent plutôt réajuster leur carte car, il sera question de la reconfiguration de la majorité parlementaire figurante du FCC. Pour l’instant, pas de réaction du côté FCC. A suivre… .

Débout congolais, prenons le plus bel élan pour un Congo fort, libre et prospère. Nous sommes tous prévenus, à chacun sa conscience et l’avenir du peuple congolais dépendra des actes de chacun.

Red Kolikite (analyste)

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