Il s’est fait célèbre sur les réseaux sociaux avec sa vidéo devenue virale où dans une émission le 26 novembre 2020 sur YouTube, il menace ouvertement le chef de l’État dans un jargon militaire en disant que «…soki a démissionner te, ce que akolia mbuma…»-, entendez : s’il ne démissionne pas, ce qu’il recevra une balle !.
Et cela, selon lui, si jamais il rompait l’accord avec l’ancien président Kabila. Barnabé Wimania Isombia, l’ex-Kadogo [ enfants soldats qu’avait recrutés Mzee Laurent-Désiré Kabila pour chasser le dictateur Mobutu ] devenu politicien, a écopé de 3 ans de prison au terme d’un procès-marathon.
Annoncé en cavale, le kabiliste a été arrêté par les services de sécurité, jugé samedi 28 novembre 2020 en procédure de flagrance jusque dans la soirée et condamné le même jour à trois ans de prison ferme par le tribunal de grande Instance de la Gombe (TGI/Gombe).
L’ancien chargé de communication de l’Agence congolaise des Grands Travaux (ACGT) était poursuivi pour menaces d’attentat et outrage au chef de l’État, Félix Tshisekedi.
Même pendant l’audience, Barnabé Wimania n’avait pas sa langue en poche. Il a dénoncé les propos égarés de Kabund, le président ad intérim de l’Udps qui a dit qu’il n’y aura ni coalition, ni cohabitation. Aussi, il a répété que si Félix Tshisekedi se trouvait devant la barre, il sera arrêté.
Bizarrement, le kabiliste est resté, de manière injustifié, dans la ligne dure contre le chef mais surtout son entourage qu’il a accusé de légèreté.
Pour lui, “Kolia mbuma”, c’est manger les fruits. Sourire dans la salle. Il a rejeté l’interprétation que les juges voulaient donner à ce concept.
La main sur le coeur, ce proche de Néhémie Mwilanya-coordonateur du FCC, selon un cadre de l’Udps, a rappelé que si Félix Tshisekedi refusait la cohabitation et la coalition, ça sera le chaos, mieux il va faire plonger le pays dans l’inconnu.
Barnabé Wimania s’est étonné qu’appeler le président Tshisekedi par son prénom [Félix] est une offense alors que partout au monde, les autres présidents de la République, on les appelle par leurs prénoms : Macron, Obama, Bongo, Sassou, Merkel… et ça ne pose aucun problème.
Après avoir écouté toutes les parties, le TGI/Gombe a établi de fait et de droit sa responsabilité, et l’a condamné à 3 ans de servitude pénale avec 2 millions de franc congolais d’amende et 10.000$ de dommages et intérêts.
Landry Amisi