Le projet de la mise en place de la Zone économique spéciale (ZES) de Maluku a pris corps. Un pari gagné pour le ministre de l’Industrie, Julien Paluku, qui n’a ménagé aucun effort pour sa matérialisation.
La date du 4 novembre 2020 restera dans les annales de l’histoire de la RDC. Elle symbolise le début de l’opérationnalisation des Zones économiques spéciales au pays de Lumumba.
Le premier ministre, Sylvestre Ilunga a remis le site de la Zone économique spéciale de Maluku à l’aménageur recruté par la Banque mondiale, la firme Strategos Group LLC.
Selon le ministre de l’Industrie, cette Zone économique spéciale va créer au minimum 3500 emplois.
“Si cette expérience réussit mieux, ça va éclairer la lanterne de ce que nous voulons faire dans le reste du pays. En termes d’emploi, la zone que nous avons créée ici à Maluku aura au minimum 3500 emplois à créer directs. Je crois que c’est une grande aubaine pour la RDC”, a-t-il indiqué.
Avec les avantages et facilités accordés aux entrepreneurs, Julien Paluku fait remarquer que les ZES permettront à la RDC d’emboîter le pas à la Chine et ainsi, devenir le grand exportateur.
“Nous sommes en train de tenter la mise en place des zones économiques spéciales parce que nous avons vu les expériences qui ont réussi à travers le monde, notamment en Chine où avec la zone économique spéciale de Shenzhen ils se sont spécialisés dans la production et l’exportation. Les gens se posaient des questions de savoir pourquoi les produits chinois sont moins chers, parce que tout simplement avec les zones économiques spéciales, on produit et on exporte hors taxes, C’est ça l’avantage”, a-t-il expliqué.
Le patron de l’Industrie congolaise a également précisé que les ZES sont d’une importance capitale, surtout avec l’entrée de la RDC dans la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).
L’ancien gouverneur du Nord-Kivu a assuré que ” tout entrepreneur qui s’installe dans la zone est exonéré des taxes pour une durée de cinq ans renouvelable une fois ; celui qui aménage dans la zone est exonéré pour dix ans renouvelable une fois et à la fin de la période, il commence à payer seulement 50 % des droits et taxes dus à l’Etat. Donc, cela va permettre à ce que le pays soit un grand exportateur surtout que nous allons entrer dans la zone de libre-échange continentale africaine où si nous ne faisons rien, nous allons être le déversoir de tous les pays africains. Mais avec les zones économiques spéciales, c’est nous allons inonder le marché africain avec près d’un milliard des consommateurs”.
Il sied de noter que la Zone économique spéciale pilote de Maluku a été créée par décret du 16 juillet 2012. Le site de 885 hectares englobe des terrains existants autour de l’ancienne aciérie appartenant à l’entreprise publique dénommée la Société sidérurgique de Maluku ‘’SOSIDER’’.
Reagan Ndota