Les habitants des communes de Kinshasa et Lingwala se sont réveillés dans un fleuve.
Après la pluie torrentielle qui s’est abattue sur la capitale congolaise aux premières heures ce mercredi 23 décembre 2020, toutes les avenues ou presque de ces deux municipalités sont submergées des eaux. Les artères principales sont impraticables.
“Seuls des dégâts matériels ont été constatés pour l’instant, aucun blessé n’est donc à déplorer”, selon un chef de quartier rencontré sur place.
L’avenue des Huileries est la plus affectée. Une crue qui révolte. A son croisement avec le boulevard Triomphal, les véhicules prennent de l’eau. Les automobilistes sont bloqués dans leurs voitures. Les moins puissants rebroussent chemin et les taximans abandonnent même les clients.
Le tronçon compris entre le camp Lufungula et le Rond-point Huileries est le plus dangereux. Véhicules, motos et piétons rencontrent l’obstacle au croisement des avenues Itaga et des Huileries. L’eau va jusqu’à hauteur d’un mètre et même plus. Des infiltrations d’eau sont signalées dans les maisons.
Cette avenue est donc déconseillée aux usagers avant que l’eau ne sèche.
Pendant ce temps, les riverains restent cloués chez eux par manque d’issues. Les petits commerçants qui opèrent au marché Lufungula doivent d’abord patienter, car leurs étals sont sous les eaux de pluie.
Ce débordement récurrent des eaux pluviales dans la ville de Kinshasa est relatif au problème de canalisation. Les caniveaux sont inexistants le long de certaines avenues. Là où ils existent, ils sont d’ailleurs non curés, soit utilisés comme des poubelles.
Charles Masudi