Le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) et l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS/Tshisekedi) continuent à se regarder en chiens de faïence.

Les deux partis politiques phares de la coalition au pouvoir (FCC-CACH) s’accusent mutuellement au sujet de la situation politique tendue au pays.

Pour le rapporteur du bureau politique du parti de l’ancien chef de l’Etat (Joseph Kabila), Patrick Nkanga, c’est Jean-Marc Kabund et Augustin Kabuya, respectivement président ad intérim et secrétaire général du parti présidentiel, qui sont principalement à la base de cette dérive.

Ainsi, le cadre PPRD invite les instances judiciaires compétentes à s’occuper de ces deux leaders de l’UDPS/Tshisekedi avant que le pire de la crise n’arrive.

“Messieurs Kabund et Kabuya sont principalement à la base de la dégradation du discours et du débat politique. La Justice, que nous croyons indépendante, ainsi que le CSAC [ Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication Ndlr], devraient se pencher sur leurs cas avant que nous atteignions le point de non-retour”, a-t-il indiqué.

Cette déclaration musclée de Patrick Nkanga intervient quelques jours seulement après que le secrétaire général de l’UDPS/Tshisekedi a accusé la famille politique de Joseph Kabila de préparer un coup d’Etat contre le président Félix Tshisekedi.

Augustin Kabuya avait, en outre, fait savoir que les membres du FCC avaient sillonné quelques pays voisins pour obtenir un soutien afin de matérialiser leur plan.

La tension entre les alliés au pouvoir ne fait que s’exaspérer. Si à l’UDPS, on attend que le chef de l’Etat puisse mettre fin à cette coalition, au PPRD, en revanche, on se dit toujours ouvert au dialogue dans le cadre de l’accord FCC-CACH.

L’adresse solennelle du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, à l’issue des consultations, fixera la nation sur la continuité ou la fin de cette coalition.

Reagan Ndota