Les politicailleries de politicards bloquent le pays. C’est une conséquence directe d’un mariage contre-nature entre le FCC et le CACH. Le serpent peut bien changer sa peau mais ne change jamais sa nature, disait le chef coutumier Djonga Yani du village de Wenga dans le territoire de Kibombo, province du Maniema.
Le président de la République a évoqué le blocage du pays par les forces négatives. Il est de notre devoir patriotique et républicain de débloquer à tout prix ce blocage afin de libérer le pays des arcanes criminogènes avant d’envisager et de jeter les bases du développement harmonieux pour le mieux-être du peuple.
Le président de la République ne doit pas rater le rendez-vous avec l’histoire. Son message à la nation est très attendu partout dans le Congo profond. Ça doit être un message de rupture et d’ouverture.
Il s’est dédouané des soupçons qui pesaient sur lui concernant le fameux et mystérieux accord qu’il avait concocté avec l’ancien pouvoir avilissant de monsieur Kabila, lorsqu’il déclare : “Le salut du peuple est la loi suprême”. Et de renchérir :” Aucun accord ne peut être au au-dessus des intérêts du peuple”.
A travers ces propos d’une forte connotation patriotique et nationaliste, qui rappelle ceux de P Lumumba, d’Étienne Tshisekedi et de Laurent Kabila, le président a fait amende honorable.
Son appel à la mise en place d’une union sacrée pour la nation nous ramène aux années de haute lutte que nous avons menée sans relâche contre le régime du Maréchal Mobutu, sous le leaderchip clairvoyant d’Étienne Tshisekedi, d’heureuse mémoire, pour l’instauration de la démocratie dans notre pays.
Lutte à laquelle j’étais en première ligne depuis 1983 quand j’ai rejoint l’Udps en tant que co-fondateur aux côtés de treize (13) parlementaires et autres pères fondateurs.
Ce qui me coûta plusieurs emprisonnements dans les geôles macabres du régime Mobutu et un exil politique. En 1986-1987, nous étions détenus avec plusieurs hauts cadres et leaders de l’UDPS notamment l’actuel vice-Premier ministre chargé de l’Intérieur, Gilbert Kankonde qui fut directeur de cabinet du directoire de l’Udps composé de Tshisekedi, Kibassa, Liahu et Mbwakiem.
Nous étions aussi avec
Kanana, l’un des 13 parlementaires, Belanganayi, l’un des fondateurs de l’UDPS, Mathieu Mulaja, directeur de cabinet du président de l’UDPS Frédéric Kibassa, Maman Pakassa, responsable du Palu au Zaïre, pendant que Gizenga était en exil, Ambassadeur Mukandila, Serge Balusha et Théo Kabeya, alors étudiants à l’Université de Kisangani.
Nous n’oublions pas non plus Roger Kankonde, Joseph Kadima, Kyungu Mukange, Bruno Kasonga, Tshilumba… . Après le dernier enfermement dans une prison souterraine non loin du port de Cicotra à la Gombe, où j’ai frôlé la mort, j’avais décidé de quitter nuitament le Zaïre par pirogue et me réfugier à Brazzaville. Tenant compte des sacrifices consentis par les peuples congolais pour arracher, de haute lutte, l’indépendance et l’ouverture démocratique, nous ne pouvons qu’être du camp de la patrie. C’est la meilleure façon d’honorer tous les hommes et femmes morts pour la patrie.
La politique étant l’addition, la multiplication et non la division ou la soustraction. Que vive l’union sacrée prônée par le président de la République Félix Tshisekedi!
Moïse Moni Della
Co-fondateur de l’Udps