Les évêques catholiques disent avoir constaté un déficit de leadership dans le secteur éducatif, caractérisé par des actions de court terme, l’absence de vision, de planification et de budgétisation dans la durée.
Pour assurer l’efficacité et la pérennité de la gratuité de l’enseignement de base en RDC, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) recommande la réforme en profondeur du Service de contrôle et de la paie des enseignants ( SECOPE).
L’abbé Donatien Nshole a fait remarquer que cette réforme permettra de garantir la traçabilité et la transparence dans la gestion des fonds mis à sa disposition par le trésor public pour la paie des enseignants et revoir le contrat avec les institutions financières chargées de la paie des enseignants.
Par la même occasion, la CENCO suggère la majoration des salaires des enseignants.
“De revoir la rémunération des enseignants en tenant compte du coût de la vie : logement et transport en milieu urbain et prime de brousse pour les enseignants des milieux ruraux, conformément au statut des carrières au sein des services publics. Le montant du premier palier, à savoir 170$ est devenu insignifiant par rapport au coût de la vie, surtout en ville”, a indiqué l’abbé Donatien Nshole.
Les évêques catholiques proposent également le soutien de la gratuité par des financements alternatifs de l’éducation à travers des taxes et impôts au bénéfice de l’éducation, des apports de financements du secteur privé gérés de manière transparente par des commissions tenues par les parties prenantes et les partenaires éducatifs.
Reagan Ndota