La situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) était au cœur des échanges jeudi 14 janvier 2021 entre la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies, Leïla Zerrougui et le membre du présidium de la coalition Lamuka, Adolphe Muzito.
A cette occasion, la patronne de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation du Congo ( Monusco) a précisé que le rôle cette force onusienne n’est pas de remplacer les Formes armées de la RDC, mais de leur apporter appui.
“Nous avons dix mille hommes aujourd’hui dans un pays comme la RDC. Ce n’est même pas une dixième de l’armée congolaise, ce n’est pas énorme comme présence, mais nous travaillons. Notre objectif n’est pas de se substituer à l’armée congolaise, mais plutôt de l’appuyer là où les moyens manquent”, a-t-elle expliqué.
Par ailleurs, Leïla Zerrougui a dénoncé la diabolisation dont sont victimes ses troupes, accusées selon elle, faussement de ne rien faire pour ramener la paix dans l’Est de la RDC.
“Je voudrais souligner que moi, j’ai été avec monsieur Lacroix (secrétaire général adjoint de l’ONU aux opérations de paix) justement dans les zones les plus touchées. Je peux vous assurer que là où la Monusco est présente, la population en demande plus. Parce qu’il y a certaines personnes qui ont accès aux médias qui ne sont pas parfois avec le population là-bas qui fondent des histoires pour prétendre qu’on ne fait rien. Nous sommes confrontés à l’ennemi qui bouge. Je ne dis pas que tout ce qu’on fait est parfait ou on a la capacité et les moyens”, a indiqué la patronne de la Monusco.
L’Est de la RDC reste en proie à l’insécurité. Les groupes armés ont multiplié des attaques. Plus de cinquante personnes ont été tuées depuis le début de cette année dans diverses violences à Beni au Nord-Kivu.
Reagan Ndota