Les opérateurs économiques de la ville et territoire de Kabinda réunis au sein de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), veulent voir clair dans l’utilisation des recettes issues de la circulation routière depuis l’installation des postes de péages sur toute l’étendue de la province, il y a de cela 4 ans.
A en croire les membres du patronat local, les recettes de péages sont utilisées à d’autres fins par l’exécutif provincial de Lomami.
“L’édit provincial du 22 décembre 2016, portant création des postes de péages stipulait que ces péages devraient contribuer tant soit peu à la réhabilitation des routes nationales et provinciales en état de délabrement très avancé à partir des fonds qui proviennent des usagers des routes. Nous constatons que ces recettes sont utilisées à d’autres fins et nos routes restent quasiment délabrées et des ponts sont vétustes”, s’inquiètent-ils.
Après être reçus par le gouverneur de province, le président de l’Assemblée provinciale et l’évêque du diocèse de Kabinda, les opérateurs économiques ont dénoncé la multiplicité des postes de péages contrairement à l’esprit de l’édit provincial.
“Les routes provinciales ainsi que les routes de desserte agricole qui demeurent sous la responsabilité du gouvernement provincial, n’ont jamais connu le début d’un entretien ni réhabilitation, au contraire, le pont Lukashiyi sur l’axe Tshimpampa, le pont Luanyi sur l’axe Mani Ngievu Lulu sont en état de vétusté depuis plus de deux ans et le tronçon Kabinda-Kabonde demeure toujours un casse-tête”, a peint Jean-Marie Kikangala Kibambe, président du patronat local.
Les hommes d’affaires menacent d’entreprendre les actions de grande envergure si les routes d’intérêt provincial ne sont pas réhabilitées par l’exécutif provincial. Ils soutiennent l’initiative de la Nouvelle société civile congolaise/Kabinda en vue de céder la gestion des péages des routes nationales N°1 tronçon Mwene-Ditu-Mbuji-Mayi, la route nationale N°2 Kabinda-Mbuji-Mayi au Fonds national d’entretien routier (FONER) conformément au décret du Premier ministre qui l’a créé.
Sylvain Fizé Mukadi