Au cours d’une tribune d’expression populaire tenue jeudi 14 janvier, les organisations de la société civile de Matadi au Kongo central, ont plaidé pour la révision du code pénal congolais au regard de la recrudescence des cas de banditisme urbain.
Ces organisations de la société civile, composées essentiellement des structures des femmes, des jeunes, des confessions religieuses et des représentants de médias, ont séance tenante, exigé des explications de la part du maire de Matadi sur l’insécurité à laquelle fait face la ville portuaire depuis le début de l’année 2021.
Le maire de Matadi, Paty Nzuzi, n’a pas cessé de se plaindre du fait que certains bandits de grand chemin mis à la disposition du parquet sont relaxés par les magistrats sous prétexte que leurs dossiers sont vides, ce qui est à la base de la multiplicité de cas de banditisme urbain et de vol à main armée.
Pour la société civile de Matadi, l’arrestation et relaxation des personnes poursuivies pour le vol à main armée deviennent un business pour les magistrats du parquet qui font monnayer la liberté provisoire, d’où le plaidoyer pour la révision du code pénal congolais.
Il sied de noter que Matadi, une ville de plus de 850.000 habitants, connaît un effectif de moins de 150 éléments de la police. Les organisations locales de la société civile plaident également pour un renforcement des effectifs dans les rangs de la police pour mettre fin à l’insécurité.
Pierre Mvika Nsimba
