Le représentant adjoint de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO/RDC), Nourou Macki Tall, a appelé à la conscience de chaque participant à s’investir de manière active pour baliser le chemin menant vers le financement de la République démocratique du Congo (RDC) en matière climatique.

M. Nourou Macki a lancé cet appel mardi, à Kinshasa, à l’occasion de l’atelier national de présentation et de validation des rapports du projet “Readiness-Accès de la RDC aux finances climatiques” ouvert par le secrétaire général à l’Environnement, Benjamin Toirambe, représentant le ministre de l’Environnement et développement durable empêché.

Le numéro 2 de la FAO a indiqué que ces travaux de deux jours doivent permettre de présenter, non seulement les résultats atteints au terme des activités menées par les consultants nationaux et internationaux , mais aussi les trois idées de projets basées sur les résultats des travaux par les consultants et les stratégies de mise en place d’une structure de coordination efficace des actions de l’Autorite nationale désignée (AND).

Pour lui, il s’agit également l’occasion de mettre en place une plateforme de communication efficace avec un site web opérationnel et une gestion des connaissances adéquates et aussi une opportunité pour renforcer les capacités des parties prenantes et des experts de l’AND sur les modalités d’accès aux finances climatiques, le développement des projets et programmes dans le secteur de changement climatique.

Le représentant adjoint de la FAO a, par ailleurs , rappelé que le gouvernement congolais s’était engagé lors de la 21ème Conférence de l’ONU sur le changement climatique (COP21) à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 17% entre 2021 et 2030 dans le cadre de ses contributions nationales déterminées.

Ainsi, pour atteindre ce résultat, a-t-il souligné, la RDC avait exprimé la nécessité dans ses contributions nationales déterminées (CND) de mobiliser 21 milliards de dollars américains de financement mondial comme besoins du pays en matière de changement climatique pour assurer l’adaptation et l’atténuation.

C’est dans cette optique que le pays a débuté à collaborer avec le Fonds mondial climatique (FMC) à travers le financement un premier projet de préparation (Readiness) qui visait à renforcer la capacité de l’autorité nationale désignée et du cadre stratégique de programmation pays.

Il a fait savoir qu’en février 2018, le pays a bénéficié d’un deuxième Readiness axé sur le cadre du plan national d’adaptation et le soutien dans la planification et la collecte de données pour développer un plan de résilience au changement climatique à long terme et en mai de la même année, il en a bénéficié un autre financement avec comme but de combler les lacunes existantes et de créer des synergies avec d’autres propositions du Fonds mondial climatique, notamment la proposition de préparation du plan d’adaptation national du FCM et celle pour renforcer les capacités de l’autorité nationale désignée.

Ainsi, dit-il, ce financement va concrètement permettre au pays de remédier au manque , non seulement, de dialogue structuré entre les parties et à la gestion inadéquate des connaissances, mais aussi, au manque d’orientation entre les exigences du FCM et les priorités nationales et de données.

Ce financement, poursuit-il, aidera également au système de suivi et évaluation limité ainsi qu’aux autres outils permettant d’évaluer des progrès du FCM et ses besoins en RDC.

Le représentant adjoint de la FAO a précisé que ce fonds de préparation Readiness aidera le pays à élaborer des stratégies et à identifier des outils et des options pour mobiliser les ressources financières nécessaires pour atteindre les 21 milliards de dollars américains.

M. Nourou Macki Tall a, par ailleurs, profité de l’occasion pour remercier le ministre de l’Environnement pour son implication personnelle dans la tenue de ces travaux et surtout de son accompagnement pour la réussite de ce processus très capital pour le pays.

Auparavant, le secrétaire général à l’environnement, Benjamin Tourambe, avait souligné que la RDC fait la question environnementale une de ses priorités.

Ainsi, grâce à sa richesse biodiversité et en tant que deuxième poumon de la planète , elle doit , non seulement, contribuer à la réduction du changement climatique pour le monde entier , mais également mobiliser suffisamment des fonds pour lutter contre la pauvreté, le faible accès aux énergies propres et mettre en place une agriculture adaptée aux conditions climatiques afin de lutter contre la déforestation, a dit Toirambe.

Il a remercié la FAO comme partenaire du gouvernement, pour son implication dans cette démarche et surtout pour son appui et son engagement dans la lutte contre le changement climatique, en collaboration avec le point focal du Fonds vert pour le climat, le Mécanisme de développement propre et forêt vert sur le climat et aussi aux solutions qu’elle apporte dans la tenue de ces travaux.

Il a exprimé le souhait de voir les présentes assises permettre de dégager des stratégies qui conduiront le pays à accéder aux financements dont il a besoin pour réaliser son objectif de 2021-2030 en matière climatique.

Organisées par la FAO, ces assises de deux jours vont se clôturer mercredi 13 janvier 2021.

Alexis Emba