“L’arrestation de Tshitenga Lumbala Roger à Paris est un signal fort qu’on lance aux autres entrepreneurs de la violence qui ont commis des violations graves de droits humains documentés dans le rapport Mapping”, a promptement réagi Palmer Kabeya, activiste congolais, mardi 05 janvier 2021, à Ouraganfm.cd.
Le militant de Filimbi estime que tous ceux qui sont trempés dans les crimes odieux contre les Congolais se croyant baigner dans l’impunité, n’échapperont jamais à la rigueur de la loi peu importe l’endroit où ils peuvent se retrouver.
Une information judiciaire a été ouverte le samedi 02 janvier 2021 contre Tshitenga Roger Lumbala, à l’issue d’une enquête préliminaire menée en décembre 2016 sous l’égide du Pôle crimes contre l’humanité, crimes et délits de guerre au Parquet national antiterroriste (PNAT) et diligentée par l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, crimes et délits de guerre (OCLCH).
Ainsi, le président du RCD-N a été mis en examen par le magistrat instructeur des chefs de complicité de crimes contre l’humanité et de participation à un groupement formé en vue de la préparation des crimes contre l’humanité. Il a été placé en détention provisoire.
Il est reproché à l’ancien seigneur de guerre congolais d’avoir commis, dans le cadre de l’opération “Effacer le tableau”, les crimes entre juillet 2002 et janvier 2003 en RDC, précisément en province Orientale, visant la population civile. Ces crimes ont pris place dans le contexte de la guerre civile ayant ensanglanté la RDC entre 1998 et 2003.
A travers cette arrestation, il s’agit de la première mise en examen prononcée dans le cadre d’une procédure judiciaire ouverte sur la base du rapport Mapping de l’ONU concernant les violations les plus graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003 sur le territoire congolais.
Alexis Emba