Les étudiants de la province du Sud-Kivu qualifient d’injuste et d’inopportune la décision prise par les autorités du pays, suspendant les enseignements au sein des universités et reportant sine die, la rentrée de l’année académique 2020-2021.
A travers une déclaration faite mercredi 6 janvier 2021, le collège provincial des étudiants du Sud-Kivu juge inadmissible que les cours soient suspendus au sein des universités alors que, sur toute l’étendue du territoire national, les marchés, bistrots et églises continuent à fonctionner normalement.
L’organisation estudiantine dit constater avec regret que même les activités politiques continuent à rassembler plus de 300 personnes, sans toutefois faire allusion à la pandémie du Covid-19, qui serait, selon les autorités du pays, à la base de la suspension des activités scolaires et universitaires sur l’ensemble du pays.
Ainsi, les étudiants du Sud-Kivu estiment que cette décision serait plus politique que sanitaire.
“Nous, étudiants de la province du Sud-Kivu, fustigeons et désapprouvons les décisions inopportunes et suicidaires des autorités de notre pays qui détruisent à fond notre secteur éducatif”, peut-on lire dans la déclaration.
Tout en exigeant la reprise des cours dans un bref délai, ils réclament la démission du leadership du comité multisectoriel de riposte contre le Covid-19 qui, selon eux, n’arrive pas à bien jouer son rôle.
Les étudiants du Sud-Kivu préviennent que si le lundi 11 janvier 2020, ils ne reprennent pas le chemin de l’université, ils déclencheront des actions citoyennes pour pousser les autorités à respecter leur droit.
“Loin de nous l’idée de commencer nos revendications par le chemin de la rue, nous vous faisons savoir qu’à défaut de la prise en compte et l’application de nos revendications jusqu’au lundi 11 janvier 2021, soyez conséquents chères autorités, que plus de 200.000 étudiants et élèves vont entreprendre des actions de grande envergure”, ont-ils averti.
Irenge bagenda ibag