Les étudiants de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) vont manifester pacifiquement ce lundi 11 janvier 2021, pour exiger la reprise des activités académiques, suspendues il y a près d’un mois afin de réduire, selon les autorités sanitaires, le risque de contamination de la deuxième vague du Covid-19.
Indignés et offusqués, les élites la Colline inspirée exigent aux autorités congolaises de changer leur fusil d’épaule car, “comment peuvent-elles autoriser les bars, restaurants, églises et marchés fonctionner alors que les universités sont fermées. Le virus est-il sélectif?”, se sont-elles interrogées.
Plus les jours passent, plus il n’y a pas de lueur d’espoir de voir les établissements reprendre leur fonctionnement normal. Face à cette politique de deux poids, deux mesures, les étudiants montent au créneau.
“Lorsqu’il s’agit de se réunir pour une cause politique, il n’y a pas de Covid-19 mais pour sacrifier notre formation, les autres évoquent l’augmentation des cas. Nous savins très bien que les autorités ne comprennent que la voix de la rue”, peut-on lire dans une déclaration officielle de la coordination estudiantine de l’UNIKIN.
Au même moment, leurs collègues de l’Université protestante au Congo (UPC) souhaitent rencontrer aussi leurs autorités académiques pour soumettre le calendrier des activités de protestation sur la non-reprise des cours.
“Occupez-vous de votre Union sacrée, laissez-nous étudier. Si votre pandémie ne cible que les élèves et étudiants, et non ceux qui remplissent les bars, les marchés et les bus, démontrez nous alors. Nous ne serons pas intimidés”, indique-t-on dans un communiqué.
Selon quelques scientifiques, beaucoup d’étudiants présentent des signes de détresse psychologique à cause de perturbations des activités académiques depuis que le Covid-19 sévisse en RDC.
Mputu Patrick-Marche