La colline est prête à exploser. Les étudiants de l’Université de Kinshasa sont en colère. Ils ont le sentiment d’être abandonnés par le gouvernement. Surtout qu’ils ne savent toujours pas si les cours vont pouvoir reprendre ou pas.

En désespoir de cause, les étudiants projettent pour bientôt des expéditions punitives contre les autorités. En ligne de mire, le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, Thomas Luhaka qui est considéré comme l’auteur du blocage.

Le Ras-le-bol 

Aujourd’hui, les étudiants pensent être infantilisés. Ils ont tracé une ligne rouge au patron de l’ESU. D’ailleurs, leur message est une véritable mise en garde sévère :

“Nous, 2000 étudiants de l’Université de Kinshasa réunis ce soir 21 janvier 2021. Nous laissons 48 heures au ministre de l’ESU, afin qu’il trouve un juste milieu pour la situation du campus. Sinon, il assumera encore les conséquences fâcheuses à venir. Notre éducation avant les bars”, ont-ils menacé.

De retour dans leurs foyers depuis la suspension des cours à la mi-décembre 2020 en raison de la deuxième vague du Covid-19,  les étudiants congolais commencent déjà à regimber contre cette longue suspension et les parents s’inquiètent.

Alors que les autorités s’affairent à contenir la maladie pour éviter une large contamination, la situation est tendue dans le monde universitaire, presque totalement confiné. Des grandes manifestations de désobéissance sont envisagées dans les prochains jours.

Entre-temps, le ministre de l’ESU a annoncé jeudi soir dans une note circulaire, la reprise des activités académiques seulement dans les provinces n’ayant pas rapporté de cas de Covid-19 et celles n’en ayant pas rapporté les contaminations les 14 derniers jours.

Pour toutes les provinces affectées, a-t-il souligné, la suspension des activités continue. Donc, la ville de Kinshasa n’est pas concernée. Aux étudiants de prendre leur mal en patience.

Mputu Patrick-Marche