Au Nord-Kivu, la course contre la montre pour appréhender les auteurs de l’assassinat du diplomate italien a commencé.
Le président Félix Tshisekedi a dépêché son émissaire à Goma pour suivre de près les enquêtes. Christian Bushiri a réuni mercredi 24 février le gouverneur du Nord-Kivu, le chef de l’armée et celui de la police basés dans la province pour s’imprégner de l’évolution des enquêtes.
Au sortir de cette réunion, le gouverneur du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita a rassuré l’opinion que les enquêtes avancent bien et que le gouvernement congolais est prêt à collaborer avec l’Italie pour faire toute la lumière sur les auteurs de l’embuscade qui a coûté la vie à Luca Attanasio, son garde du corps italien et son chauffeur congolais.
«Nous souhaiterions évidemment que la RDC puisse être à même de dire qui a fait quoi sur l’incident de Kibumba. La RDC a d’abord la responsabilité d’enquêter comme pays hôte où les événements se sont produits mais tout dépendra de la volonté des autres pays par exemple l’Italie qui a perdu son ambassadeur. Mais nous, nous sommes un pays qui a de très bonnes relations avec l’Italie. Donc, tout devra se régler dans un cadre diplomatique. Je ne suis pas enquêteur mais ceux qui ont fait le droit, savent que les enquêtes sont d’abord secrètes. Ce n’est pas le moment de commencer à dire qui est arrêté. La réalité, c’est que nous sommes sur toutes les pistes possibles», a confié à Ouraganfm.cd, Carly Nzanzu Kasivita.
La province du Nord-Kivu où a eu lieu l’attaque lundi 22 février 2021, est considérée comme l’une des zones les plus dangereuses de la RDC, à la lisière du parc national des Virunga.
Mais selon des responsables humanitaires, la route sur laquelle circulait le convoi du PAM ne nécessitait pas d’escorte. Le gouvernement italien a préconisé mercredi des enquêtes crédibles et transparentes de la part de Nations unies.
Daniel Michombero
