Les femmes employées dans les entreprises minières de la République démocratique du Congo ont plaidé pour l’application de la politique de Tolérance zéro contre les discriminations et les violences sexuelles à l’égard des femmes au sein de leurs entreprises.
Elles ont lancé ce plaidoyer le jeudi 11 février à l’issue de l’atelier de formation et d’échange sur le rôle et la responsabilité des femmes dans le secteur minier en RDC.
Des assises qui ont été organisées pendant deux jours par la Southern africa resource watch, (SARW), l’Observatoire des ressources naturelles de l’Afrique australe, en partenariat avec la plateforme des femmes dans les mines. L’activité rentre dans le cadre du projet Femmes et mines en RDC.
A travers cette formation, l’Observatoire des ressources naturelles de l’Afrique australe a réussi à susciter des échanges d’expériences entre ces femmes qui évoluent dans le domaine des mines. Des échanges qui leur ont permis de parler des difficultés auxquelles elles font face dans l’exercice de leur métier.
A l’issue des travaux, les femmes du secteur minier ont formulé d’autres recommandations pour promouvoir le genre et l’équité au sein de leurs entreprises respectives. A l’intention de leurs sociétés, elles ont proposé l’élaboration des politiques de promotion du genre, conformément aux dispositions juridiques nationales et internationales.
Par ailleurs, elles ont ajouté qu’il faudra que chaque entreprise minière puisse créer un poste spécial qui veillera sur les questions spécifiques liées au genre. Les participantes à cette session de formation ont aussi plaidé pour l’application de la parité dans la politique d’embauche ainsi que l’uniformisation des avantages sociaux.
Au gouvernement congolais, ces femmes, agents et cadres du secteur minier, ont recommandé la mise en place d’une commission de suivi au sein de l’Inspection générale du travail ainsi que du ministère du Genre, famille et enfant pour contrôler si oui ou non les dispositions légales et réglementaires relatives aux conditions de travail des femmes dans les entreprises minières sont respectées.
Il faut souligner que plus de 30 femmes venues de compagnies minières, de coopératives ainsi que de femmes mandataires dans les entreprises publiques du secteur ont pris place à ces assises initiées par SARW, une structure qui fait la promotion de la bonne gouvernance des ressources naturelles à travers la recherche, la défense des droits humains, le renforcement des capacités et le dialogue afin de lutter contre les inégalités dans les entreprises minières.
Manzu Lydie