Kidnappée depuis le 19 février, Alimani Binti subit toujours la fureur de ses ravisseurs. Avant, ils réclamaient une rançon de 1000 dollars américains.
Aujourd’hui, ils ont revu leur ambition à la baisse. Ils exigent désormais la moitié du montant, soit 500 dollars américains, pour libérer la fille de 17 ans.
D’après le notable Aimé Mukanda qui a rapporté l’information à Ouraganfm.cd, une semaine après le rapt, les ravisseurs menacent à tout moment au téléphone pour obtenir le versement de cette rançon afin de libérer la victime.
Bien que le montant ait été revu à la baisse, rien n’est encore fait par la famille de la victime qui se sent toujours embarrassée, a indiqué ce notable.
Il a fait observer qu’à ce jour, les femmes sont le plus souvent victimes de cette pratique dans le territoire de Rutshuru.
“Je confirme que c’est depuis le 19 février 2021 que la fille de 17 ans répondant au nom de Alimani Binti Kasimu a été kidnappée. Elle était en cinquième année secondaire. La fille de Madame Kavira Kirauli a été kidnappée quand elle quittait Kisharo pour Kiwanja. Actuellement, en majorité, ce sont les femmes et les filles qui sont victimes du kidnapping et les auteurs utilisent des téléphones pour exiger de l’argent aux familles de victimes”, a souligné Aimé Mukanda.
Et de poursuivre : “les ravisseurs exigeaient une rançon de 1000USD mais à partir de ce matin, ils ont revu à la baisse jusqu’à 500USD”.
Ainsi, face à cette situation, M. Mukunda appelle le comité provincial de sécurité du Nord-Kivu à tout mettre en œuvre pour éradiquer cette pratique devenue phénoménale dans cette entité.
“Que le gouvernement mette en place des stratégies pour dénicher les kidnappeurs et leurs proches. A partir des maisons de télécommunications, il est possible qu’ils soient localisés et identifiés”, a-t-il recommandé, avant d’indiquer que l’impunité et le mauvais état des routes sont les facteurs qui favorisent le kidnapping dans ce territoire.
Philémon Kachelewa