Face à l’insécurité grandissante et persistante à Kananga, des voix s’élèvent de plus en plus pour décrier cette situation qui demeure presque sans solution de la part des autorités locales chargées de la protection des personnes et de leurs biens.
En première ligne, les organisations de la société civile, les partis politiques membres de l’Union sacrée, les mouvements associatifs des jeunes et groupes de pression ainsi que les confessions religieuses, disent tous “STOP” à la montée de la criminalité qui a élu domicile au chef-lieu de la province du Kasaï Central depuis maintenant plus de trois mois.
A haute voix, les membres de toutes ces organisations insistent sur la convocation rapide des élections du gouverneur et vice-gouverneur, afin de doter la province d’un gouverneur responsable à même de trouver des solutions à cette situation de banditisme urbain recurrent.
Dans leurs déclarations, partis politiques et forces vives convergent sur une chose, à savoir la recrudescence des vols à mains armées à Kananga est la résultante de l’absence d’un gouvernement provincial dit responsable.
Voilà pourquoi ils demandent, à l’unanimité, au vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Gilbert Kankonde, l’organisation des élections des nouveaux dirigeants de la province.
“Gilbert Kankonde Malamba doit ordonner à la CENI de convoquer ces sructins à tout prix pour éviter à la population la souffrance qui lui est injustement infligée et le lourd tribut qu’elle subit depuis plusieurs mois, sans aucun espoir de revivre la quiétude d’antan. Il ne se passe pas une seule nuit sans que les citoyens soient cambriolés. Nous en avons marre de ce phénomène”, a tonné un des leaders de la société civile locale.
Les dernières semaines ont été marquées au chef-lieu du Kasaï Central par les manifestations de rue et les déclarations des leaders d’opinion pour protester cette insécurité devenue monnaie courante à Kananga.
Basile Muya