Le président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo n’est pas allé par quatre chemins pour exprimer ce qu’il pense être la cause des conflits intercommunautaires qui déchirent la province du Sud-Kivu.
Ressortissant de ce coin de la République, le leader de l’AFDC-A a profité de la tribune du “dialogue intercommunautaire, pour appeler à la paix et à la sécurité dans les hauts et moyens plateaux de Fizi, Uvira et Mwenga (Itombwe)” dans la province du Sud-Kivu.
Les travaux ont été ouverts lundi à Kinshasa. A cette occasion, Bahati a interpellé les délégués de différentes composantes à changer le fusil d’épaule.
“Nous n’avons jamais été sincères dans ce que nous faisons. Arrêtons avec l’hypocrisie”, a-t-il martelé en regardant droit dans les yeux son auditoire.
Le président de la chambre haute du Parlement a exhorté les filles et fils du Sud-Kivu à se considérer chacune et chacun comme coupable vis-à-vis de la situation sécuritaire, avant d’accuser les autres. Il a appelé les communautés de sa province à privilégier le vivre ensemble collectif.
Ainsi, il a demandé à tout le monde de faire un effort de plus, afin de stimuler les autres à en faire de même en faveur de la paix.
“Tout le monde est coupable et chacun devrait l’accepter. Accepter les autres comme ses frères”, a-t-il rappelé, en insistant sur l’importance de la prise de conscience collective et individuelle.
S’agissant des retombées de ces assises, le président du Sénat a formulé le vœu de voir les participants intérioriser les résolutions qui y seront prises. Il a également rassuré aux uns et autres des efforts fournis par le Sénat, le gouvernement, le président de la République et la communauté internationale pour pacifier les provinces de l’Est du pays.
Soucieux de voir ce conflit prendre vite fin, Bahati Lukwebo a invité les participants au dialogue intercommunautaire à se dire des vérités en face, pour le bien de toutes les communautés.
Charles Masudi