C’est un dossier qui brûle. Le joueur gabonais Guelor Kanga aurait changé d’identité pour prester au profit de l’équipe nationale du Gabon.
En effet, suite à l’élimination des Léopards de la République démocratique du Congo face aux Panthères du Gabon (3-0) lors des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) Cameroun 2021 en mars dernier, la Confédération africaine de football (CAF) a été saisie par la Fédération congolaise de football association (FECOFA) sur ce dossier du milieu du terrain évoluant à l’Étoile Rouge de Belgrade (Serbie), qui aurait falsifié son identité, mentionnant la ville d’Oyem (Gabon) comme lieu de naissance à son arrivée en terre gabonaise.
D’après les documents fournis par les dirigeants de la FECOFA à la CAF, l’international gabonais est né à Kinshasa le 8 avril 1985 et porte les origines congolaises. Guelor Kanga a joué à l’Entente urbaine de football de Kinshasa-Malebo avec comme identité Kiaku Kiaku Kiangana.
De ce fait, les autorités de la Fédération gabonaise de football (FEGAFOOT) avaient reçu un courrier de la part de l’instance faîtière du football continental, le 17 avril 2021, lui demandant d’apporter les éléments de défense sur les accusations portées contre elle et son joueur, après l’étude du dossier.
Selon les règlements de la Coupe d’Afrique des nations de l’édition 2019, dans son chapitre 20 portant sanction à la fraude, falsification et erreur administrative, il est stipulé ce qui suit.
Article 45 :
Si la CAF apprend, quelle que soit la source, qu’une fraude et ou falsification des documents accomplie par quelque moyen et/ou support que ce soit, a été commise par une ou plusieurs équipe (s) nationale(s), une enquête sera ouverte.
Article 46 :
Au cas où les faits incriminés seraient avérés, l’association nationale reconnue coupable sera suspendue de participation aux deux éditions suivantes de la CAN.
Article 47 :
Pour toute erreur administrative, en matière d’enregistrement des joueurs, l’association nationale concernée sera suspendue de participation à l’édition suivante de la CAN, et son équipe sera éliminée de la compétition si cette dernière est toujours en cours.
Dans cette affaire, la RDC pourrait être repêchée pour prendre part à la CAN 2021 prévue en janvier 2022 au Cameroun, si le verdict qui sera rendu par la CAF en se référant aux preuves et pièces à conviction présentées par chacune de deux nations, confirme la tricherie gabonaise.
Dan Kalala Kalambay