La dégradation de la situation sécuritaire dans la partie Est de la RDC préoccupe au plus haut point les prélats catholiques.
Un mémorandum de la CENCO et l’Association des conférences épiscopales d’Afrique centrale (ACEAC) a été déposé ce lundi 3 mai à l’Assemblée nationale.
Selon le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), l’abbé Donatien N’shole, il s’agit de la contribution de l’Eglise catholique du Congo et celle de toute l’Afrique centrale pour appuyer les efforts du Parlement et du président de la République pour mettre fin à cette situation qui ne fait que perdurer.
“Les évêques membres de la CENCO avaient pris l’engagement d’accompagner les institutions de l’Etat pour le bien-être de la population. Et le Parlement est une des grandes institutions qui méritent l’accompagnement de nos pères, les évêques qui, sans être politiciens, veillent sur le même peuple dont sont chargés les députés”, a-t-il expliqué.
Les princes de l’Église saluent l’initiative du président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso N’kodia Pwanga de diligenter une enquête parlementaire dans l’Est.
“Nous ne pouvons pas dormir tant que la situation n’évolue pas là-bas. Vous avez appris qu’on y a tué un religieux, c’est un musulman. Demain, ça sera un catholique, un protestant … Donc, nous sommes tous concernés. Nous avons salué la dynamique mise en place par le président de l’Assemblée nationale, jusqu’à diligenter une enquête parlementaire dans l’Est. Bien avant ça, l’ACEAC et la CENCO avaient diligenté une mission de réconfort et solidarité dans l’Est du pays”, a indiqué Donatien N’shole.
La situation sécuritaire devient de plus en plus préoccupante dans cette partie de la RDC. L’Imam Cheikh Ali Amini de Beni a été assassiné en plein culte dans la grande mosquée de la ville.
Le chef de l’État a pris la décision de décréter l’état de siège en Ituri et à Beni. L’objectif est de mener des actions militaires de grande envergure pour éradiquer complètement l’insécurité.
Reagan Ndota